La Chine a réalisé un test important pour son projet Hyperloop maglev, conçu pour atteindre une vitesse maximale de 1 000 km/h. L’expérimentation grandeur nature, qui s’est déroulée dans un tube de 2 km de long à faible pression, a permis pour la première fois de tester l’intégration des systèmes du train. La phase d’essai s’est déroulée à Datong, dans la province centrale du Shanxi.
À toute vitesse
Même si la vitesse exacte atteinte lors de ce test n’a pas été divulguée, les résultats obtenus sont conformes aux estimations des développeurs du projet, selon un rapport publié par le Science and Technology Daily. Lors de cette phase d’essai, plusieurs technologies indispensables ont été mises à l’épreuve, notamment le contrôle de navigation par sustentation magnétique, la gestion de l’environnement sous vide à grande échelle, ainsi que la coordination des systèmes dans ce contexte spécifique.
Un représentant du projet a déclaré que « ce test a amélioré la maturité technique globale du système et a posé une base technique solide pour les prochains essais ». Ces essais sont essentiels pour assurer la stabilité et la sécurité du train, notamment en termes de suspension et de navigation contrôlée, des éléments cruciaux pour la réussite du projet.
Le projet Hyperloop chinois, surnommé « le train volant à grande vitesse », est le résultat d’une collaboration entre le gouvernement provincial du Shanxi et la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC), une entreprise d’État. Les ingénieurs espèrent que ce système de transport révolutionnaire permettra aux trains maglev de « voler au sol » à des vitesses comparables à celles des avions.
La construction de la ligne de test à grande échelle à Datong, qui intégrent des technologies issues à la fois de l’aéronautique et des chemins de fer, a débuté en avril 2022 et s’est achevée en novembre de l’année dernière. Quelques mois plus tard, les développeurs ont affirmé que ce test avait permis d’établir un nouveau record de vitesse, sans qu’on connaisse le chiffre exact.
Les rapports officiels suggèrent que ce train ultra-rapide pourrait, à terme, relier certaines des mégapoles chinoises. Par exemple, le trajet entre Pékin et Shanghai, qui s’étend sur plus de 1.200 km et demande actuellement plus de quatre heures en train à grande vitesse, pourrait être réduit à seulement 90 minutes grâce à l’Hyperloop.
L’Hyperloop repose sur deux principes principaux pour surmonter les problèmes majeurs du transport ferroviaire : la friction entre les roues et les rails, et la résistance de l’air contre le corps du train. Grâce à la technologie de sustentation magnétique (maglev), le train peut léviter au-dessus des rails, éliminant ainsi toute friction. En outre, en circulant dans un tube à faible pression, la résistance de l’air et le bruit sont réduits au minimum.
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