Ce 11 août, peu après l’aube, un prototype de taxi volant développé par Volocopter a survolé le parc du château de Versailles, au niveau du Grand Trianon. Ce vol, très bref – moins de cinq minutes – a toutefois marqué une étape importante pour la start-up allemande spécialisée dans les appareils à décollage vertical électrique (eVTOL). Ce vol test, réalisé sans passager, avait pour objectif de vérifier la flexibilité et les performances de cet engin futuriste.
Un vol test symbolique au château de Versailles
Le choix du lieu n’est pas anodin. C’est en effet dans ce même parc, le 19 septembre 1783, que les frères Montgolfier ont fait décoller la première montgolfière de l’histoire. Cet écho historique confère au test de Volocopter une dimension symbolique !
Olivier Renard, pilote d’essais professionnel chez Volocopter, a décrit une expérience « magique » chez Actu.fr. « Avec le soleil levant, c’était un spectacle magnifique », a-t-il confié, en soulignant l’absence du bruit caractéristique des turbines, remplacé par une montée silencieuse et fluide.
Initialement, Volocopter et son partenaire ADP (ex-Aéroports de Paris) espéraient faire voler le taxi volant au-dessus de Paris lors des Jeux olympiques. Des retards liés aux certifications des moteurs électriques ont empêché l’entreprise d’atteindre cet objectif. Les moteurs, fabriqués par un constructeur américain, ont dû être renvoyés aux États-Unis pour des contrôles supplémentaires, retardant ainsi l’obtention des autorisations nécessaires.
L’EASA (Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne) n’a pas délivré les certifications nécessaires pour que l’appareil puisse survoler la capitale française, repoussant ainsi les espoirs de Volocopter de bénéficier de l’exposition mondiale qu’offrent les Jeux olympiques. Augustin de Romanet, PDG d’ADP, a précisé que la certification commerciale pourrait être obtenue d’ici la fin de l’année, permettant un premier vol au-dessus de la Seine avant le 8 décembre, date de la réouverture de Notre-Dame de Paris.
En attendant, Volocopter se tourne vers d’autres applications de son taxi volant. En collaboration avec l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), des études sont en cours pour explorer les usages médicaux de cet appareil, notamment pour le transport de blessés ou d’organes. En Allemagne, l’ADAC, l’automobile club spécialisé dans la sécurité routière, a déjà commandé une centaine d’exemplaires de cet engin.
« Si, au lieu de trois heures, vous pouvez atteindre votre destination en vingt minutes, cet appareil pourrait bien devenir un outil précieux », a conclu Augustin de Romanet. Toutefois, il faudra encore attendre pour voir le VoloCity survoler Paris.
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