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Umbrella Academy : vous n’avez rien compris à la fin de la série ? Son créateur vous explique tout

Après une fin en demi-teinte pour Umbrella Academy, le créateur de la série Steve Black a livré quelques explications.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on s’attendait à mieux de la part d’Umbrella Academy. Après des premières saisons sur les chapeaux de roues, les enfants Hargreeves ont rapidement perdu de leur superbe, pour nous livrer un final dont on se serait bien passé. Si comme beaucoup de spectateurs, vous avez un peu de mal à avaler la conclusion de la série inspirée des comics de Gerard Way et Gabriel Bá, le créateur du show Steve Black s’est exprimé dans une interview à la presse américaine, histoire d’expliquer ses choix controversés.

bandeau spoilers

Même si plusieurs questions restent en suspens quant à la fin de la série, il convient de faire une petite piqûre de rappel : dans l’épisode 6, Luther (Tom Hopper), Diego (David Castañeda), Allison (Emmy Raver-Lampman), Klaus (Robert Sheehan), Five (Aidan Gallagher), Ben (Justin H. Min), Viktor (Elliot Page) et Lila (Ritu Arya) réalisent que l’apocalypse sera inévitable. Peu importe leurs tentatives, les frères et sœurs Hargreeves condamnent le monde de par leur simple existence. Ils n’ont alors pas d’autre choix que de se rendre à l’évidence : pour sauver le monde, ils vont devoir disparaître.

Tous les Hargreeves ne sont pas morts

J’aime l’idée qu’ils soient ceux qui ont vraiment semé le chaos dans les timelines“, expliquait récemment le showrunner Steve Blackman au média américain Entertainement Weekly : “C’est leur existence même le problème ! Et donc d’une manière vraiment étrange, ils sont aussi la solution… en cessant d’exister. Ce n’est pas la mort, c’est juste ne jamais exister. C’est différent“.

En disparaissant, la fratrie Hargreeves détruisent toute trace de Marigold, la substance mystérieuse qui leur a donné des pouvoirs, et finissent par empêcher leurs propres naissances, façon L’Effet Papillon. On aperçoit ensuite les mères biologiques des enfants, et on comprend que Luther, Viktor et les autres ne sont pas vraiment morts : leur naissance aura bien lieu, mais sous une forme différente. Dans cette nouvelle réalité, pas de pouvoirs ni d’apocalypse, pas de famille adoptive ni de Sir Hargreeves.

Nous montrons avec la scène du parc que leurs familles sont en vie. Mais pour nos héros, c’est une façon inattendue d’être héroïque en tant que super-héros“, explique Steve Blackman. “C’est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant. C’est vrai, les super-héros se sacrifient tout le temps, mais qu’est-ce que cela signifie quand personne ne sait ce qu’ils l’ont fait ? Ils auraient pu essayer de vivre ou de s’enfuir en métro, mais non, ils ont fait le sacrifice ultime. Choisir de ne jamais être reconnu est, pour moi, la chose la plus héroïque qu’un super-héros puisse faire“.

On sait qui a provoqué la fin du monde

Le dénouement final répond aussi à une question importante : alors qu’elle a été dévorée par la fin du monde, on comprend que c’est la femme de Reginald Hargreeves qui a secrètement orchestré le cataclysme. Bien décidée à réparer les torts spatio-temporels causés par son époux, elle orchestre l’apocalypse pour obliger ses enfants adoptifs à se sacrifier, et punir son époux de l’avoir ramené à la vie.

Cette fin, si elle promet d’être différente de la direction prise par les comics de Gerard Way et Gabriel Bá (qui n’ont pas encore livré leur conclusion à ce jour), se veut “très proche de ce que j’avais imaginé dès le début, lors de la première saison“, promet Steve Blackman. “Je voulais terminer d’une manière qui pose des questions philosophiques : peut-on être un super-héros si personne ne sait que vous avez existé ? Après, je veux laisser aux fans le soin d’interpréter ce que signifie cette fin. J’aime la fin, je pense que les fans auront des sentiments différents à ce sujet, mais ce n’est pas grave. Chacun peut en tirer, subjectivement, ce qu’il veut“.

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4 commentaires
  1. “Je voulais terminer d’une manière qui pose des questions philosophiques”
    Autant, je soutiens les programmes intelligents, autant les délires pseudo-philosophiques des réalisateurs pour justifier une fin incompréhensible, mais différente du matériel d’origine, ça je ne soutiens pas.
    C’est ce genre d’incompétence et de délire mégalomane qui nous ont donné le massacre des films Marvel – Infinity War.
    On finira par avoir un petit chaperon rouge habillé en grunge bleu et qui chasse le loup avec sa mère-grand, et à la fin, Dracula débarque. S’ils veulent faire leur tambouille, qu’ils la fassent, mais qu’ils cessent de nous mentir en prétendant que c’est comme le matériel d’origine, car ce ne l’est pas et comme ce n’est PAS la même histoire, ce ne peut PAS être aussi bien, c’est juste différent (comme de la tarte aux pommes tatin et de la purée avec du boudin noir aux pommes : il y a des pommes dans les deux mais ce n’est pas du tout le même délire).
    Et quand je veux faire de la philosophie, je ne regarde pas 5 saisons de “Umbrella Academy”, juste pour dire.

  2. Moi j’ai rien contre la fin, mais je ne la qualifierais pas d’incompréhensible… C’est littéralement expliqué par les personnages et on nous laisse bien le temps de percuter.
    J’aime bien l’idée des artistes qui exercent leur liberté malgré les attentes des spectateurs, même si avec une fin douce amère dans le genre wollodrin .
    Mais le filon des super héros est bien usé maintenant, j’espère qu’on va passer à autre chose mais sans repomper toutes les ficelles !!

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