Shanghai Spacecom Satellite Technology (SSST), une entreprise d’État chinoise, s’apprête à lancer les premiers satellites de sa méga-constellation, un projet baptisé « Thousand Sails Constellation » ou « G60 Starlink Plan ». Ce lancement, prévu au Taiyuan Satellite Launch Centre dans la province de Shanxi, est une avancée cruciale pour Pékin dans son objectif de créer une version chinoise du réseau Starlink, la filiale de SpaceX.
Un lancement stratégique pour la Chine
Avec environ 5.500 satellites en orbite, le réseau Starlink commercialise des services d’accès à Internet aux consommateurs, aux entreprises et aux agences gouvernementales à travers le monde. La Chine, en réponse, prévoit de déployer plus de 15.000 satellites en orbite terrestre basse (LEO), à des altitudes comprises entre 300 km et 2.000 km de la surface terrestre. Ces satellites LEO, moins coûteux et offrant une transmission plus efficace que ceux placés en orbite plus haute, sont au cœur de la stratégie chinoise.
L’initiative « Thousand Sails Constellation » s’inscrit dans une série de trois plans de constellation de « dix mille étoiles » que la Chine espère mettre en place pour combler le fossé avec SpaceX. Selon les plans de SSST, 108 satellites devraient être lancés cette année, 648 d’ici fin 2025, avec une couverture réseau globale prévue pour 2027 et un déploiement total de 15.000 satellites avant 2030.
La compétition pour l’occupation des orbites basses terrestres ne se limite pas aux avantages commerciaux. Elle comporte également des implications militaires potentielles. Les chercheurs de l’Armée populaire de libération (APL) de Chine ont étudié de près le déploiement de Starlink durant la guerre en Ukraine, mettant en garde contre les risques que ce réseau pose pour la Chine en cas de conflit militaire avec les États-Unis.
En janvier dernier, un éditorial publié dans un journal affilié à l’APL décrivait Starlink comme une « menace sérieuse pour la sécurité des actifs spatiaux de divers pays ». De quoi sérieusement renforcer l’urgence pour la Chine de développer ses propres capacités de satellites LEO, à même de rivaliser avec celles de SpaceX.
Pékin est très clairement à la manœuvre, puisque ce projet de SSST est soutenu par un financement substantiel, notamment un investissement de l’équivalent de 933 millions de dollars levé en février pour la construction de la constellation de satellites LEO.
Les ambitions de SSST vont d’ailleurs au-delà de la simple concurrence avec Starlink. La société aspire à devenir un acteur majeur de l’industrie du satellite et un opérateur de services de communication par satellite. En outre, cette constellation devrait fournir des services intégrés de haute vitesse entre l’espace, le sol et l’océan, afin de répondre aux besoins de connectivité des utilisateurs à l’échelle non seulement de la Chine, mais partout dans le monde.
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La Chine veut mettre en place un réseau de satellites équivalents à Starlink et cela inquiète car il y a potentiellement une application militaire.
Alors que Starlink n’inquiète personne et n’a pour sur aucune relation avec le Pentagone.
Il va vraiment falloir arrêter cette guerre froide à deux balles entre capitaliste et communiste. On se croirait dans une chasse aux sorcières communistes made in USA. Tout ce que fait le Chine est mal et à des fins militaires. Ça va du réseaux de communication, smartphone et même aux voitures maintenant…
Que le GAFA sont à la manœuvre pour dominer et espionner le monde avec potentiellement le gouvernement US ne dérangent personne, mais la Chine si…
Car ils veulent forcément assouvir et conquérir la planète et ce n’est pas le cas des US…
Y a plus simple. Arrêtons d’acheter chinois. Et de se prendre la tête.
Avec l’arrivée des puces en 5 voir moins, j’ai vu que la Chine avait potentiellement l’intention d’installer des slips en 6G pour contrôler nos couil… Si si, je l’ai lu sur le Garofi, journal lié à la sécurité mondial…
“True story”