Cela devait être l’une des attractions de ces Jeux olympiques de Paris 2024, mais finalement les fameux « taxis volants » n’ont jamais quitté la terre ferme. Cette semaine, lors d’une conférence de presse, le groupe ADP (Aéroports de Paris) et la start-up aéronautique allemande Volocopter (qui construit ces taxis volants) ont annoncé qu’ils visaient un « premier vol » pour « la fin d’année » dans le meilleur des cas.
Les deux sociétés ont néanmoins annoncé qu’un vol, sans passager, pourrait avoir lieu cette semaine du côté de l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, à quelques centaines de mètres seulement du parc du Château de Versailles. Au cours de la conférence de presse, la jeune entreprise allemande a reconnu que son « Volocity » avait connu quelques problèmes, notamment pour obtenir sa certification de vol. Un « retard de quelques semaines » qui ne permet pas à la société germanique de s’offrir la plus belle des publicités avec un vol au-dessus de Paris pour les Jeux olympiques.
Des démonstrations qui manquent à l’appel
Pour rappel l’objectif initial du groupe ADP et de la société Volocopter était de profiter de l’arrivée des JO dans la Ville lumière pour faire des démonstrations de ses « taxis volants ». Plusieurs plateformes devaient être construites dans Paris, notamment du côté des quais d’Austerlitz dans l’est de la ville. Des vols de démonstration auraient ainsi animé les 15 jours des Jeux olympiques.
Le projet, soutenu financièrement par la région Île-de-France, est évoqué depuis la fin d’année 2020. De nombreuses personnalités, notamment politiques, en avaient fait l’une des attractions de ces Jeux olympiques.
Un échec à quelques semaines près
Selon les mots de Dirk Hoke, le PDG de Volocopter, un premier vol de démonstration avec des passages a eu lieu en juin dernier. Il a notamment permis le transport du président de la République Emmanuel Macron, mais ce sont après que les choses se sont compliquées. Alors que l’entreprise allemande était dans les temps pour les Jeux olympiques, la certification de vol de ses moteurs a mis de longues semaines à arriver.
Toujours selon les dires de Dirk Hoke, tout est la faute « d’un fournisseur américain qui n’est pas capable de fournir ce qu’il avait promis ».
Une utilisation toujours au programme
Malgré l’échec de ces jeux olympiques, le projet de taxis volants à décollage et atterrissage vertical est toujours une technologie qui intéresse Paris. Dans une récente prise de parole, le ministère des Transports continue d’assurer que ces appareils seront utilisés par la France, notamment pour aider lors de l’évacuation de populations civiles suite à une catastrophe naturelle.
Plus petit, plus maniable et moins bruyant qu’un hélicoptère classique, les « taxis volants » sont également pensés pour faire du transport de personnes VIP dans de grandes villes à la circulation compliquée comme Paris, Lyon ou Marseille.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.