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Urbanloop : pour les JO, des capsules autonomes propulsées par IA à Saint-Quentin-en-Yvelines

Avec cinq sites olympiques, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines va vivre un été particulièrement chargé à l’occasion des Jeux Olympiques parisiens. Pour faciliter le transport des spectateurs, une solution inédite baptisée Urbanloop a été mise en place. Une première mondiale, rien de moins, qui utilise des navettes autonomes propulsées par l’intelligence artificielle.

Sur une boucle de deux kilomètres, les capsules légères d’Urbanloop relieront le principal parking de l’Île-de-Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines à une fan zone ; cela représente jusqu’à 5 000 personnes par jour pendant les JO. Ce système de transport respectueux de l’environnement bénéficiera particulièrement aux personnes âgées, aux familles avec de jeunes enfants et aux personnes en situation de handicap.

Une solution de mobilité verte

Dix capsules, pouvant accueillir de deux à trois personnes, se relaieront pour transporter les voyageurs directement à leur destination sans arrêt intermédiaire. Selon Noémie Bercoff, directrice générale d’Urbanloop, « c’est un système de transport totalement décarboné, autonome, avec zéro artificialisation nette des sols », explique-t-elle au Parisien.

Alimentées par un courant très basse tension dans les rails, les capsules sont pilotées par des algorithmes d’intelligence artificielle, assurant un trajet écologique à 50 km/h à un coût inférieur à un centime d’euro par kilomètre. Chez Keolis, l’opérateur du système pour les 17 prochains mois, on explique que la technologie de l’Urbanloop est similaire à celle du métro automatique.

Urbanloop est né de l’imagination d’ingénieurs des universités lorraines en 2017. Depuis 2021, la société est installée à Nancy et plus récemment à Lyon. Lors de l’appel à projets de l’Agence d’innovation dans les transports pour les Jeux olympiques, Urbanloop a été sélectionné pour servir de démonstrateur. L’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a immédiatement soutenu ce projet 100 % électrique.

L’agglomération utilise les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 comme vitrine pour démontrer l’efficacité et la durabilité d’Urbanloop. Jean-Philippe Mangeot, directeur d’Urbanloop, se réjouit : « C’est la première fois au monde où des usagers peuvent circuler librement dans des capsules autonomes ».

Urbanloop restera en place à Saint-Quentin-en-Yvelines pendant 17 mois, ce qui permettra de prouver la robustesse des capsules, des rails et des stations en bois face aux saisons et aux vicissitudes d’un fonctionnement quotidien. Le système pourra ensuite être complètement démonté, c’est une solution réversible, rappelle Noémie Bercoff.

Cette flexibilité permet d’envisager des applications à venir dans des zones urbaines ou industrielles. Urbanloop pourrait compléter les réseaux de transport existants, comme le métro, en desservant des zones spécifiques comme les gares TER ou des sites touristiques. Dans deux ans, c’est Nancy qui accueillera son propre Urbanloop, sur un parcours long de 7 kilomètres. Les capsules relieront le réseau des transports en commun de la métropole.

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