Mercredi dernier, Michael Nicolls, vice-président de l’ingénierie chez Starlink, a partagé les résultats d’un test de vitesse réalisé à proximité de Jacksonville, en Floride. Ce test a révélé une vitesse de téléchargement de 8.102 Mbps, autrement dit une avancée majeure pour les utilisateurs en mer ou dans les airs. « Test de vitesse de la nouvelle capacité de passerelle mobile communautaire de Starlink, aucune terre en vue », a-t-il tweeté, en laissant entendre que ce test avait été effectué soit en mer, soit en vol.
Tests concluants en mer
Cette nouvelle capacité est une extension du service de passerelle communautaire de SpaceX, que l’entreprise avait annoncé en janvier. Actuellement, pour les consommateurs, Starlink offre des vitesses de téléchargement allant de 50 Mbps à plus de 300 Mbps via une antenne satellite. Pour les clients commerciaux, comme les fournisseurs d’accès à Internet, SpaceX peut construire des installations équipées de grandes antennes capables de fournir des vitesses de 10 Gbps.
Depuis l’année dernière, SpaceX propose de construire des passerelles communautaires pour aider les FAI à desservir les utilisateurs dans les zones reculées qui sont dépourvues de réseaux de fibre optique. La première de ces passerelles communautaires a été installée à Unalaska, une ville située sur une île près de l’Alaska, qui fournit actuellement du haut débit aux consommateurs locaux via le FAI OptimERA.
Speedtest from @starlink’s new mobile community gateway capability, no land in sight. pic.twitter.com/0gswXiyc8b
— Michael Nicolls (@michaelnicollsx) July 17, 2024
L’installation d’Unalaska est basée à terre. Cependant, SpaceX se prépare visiblement à adapter cette technologie pour l’utiliser sur des navires ou des avions, en ciblant potentiellement des clients comme les compagnies maritimes ou les gouvernements. En février, la société a reçu une licence expérimentale de la FCC pour tester l’utilisation de ses navires de plateforme de drones comme stations de passerelle.
Elon Musk, le CEO de SpaceX, a également ajouté sur Twitter/X : « Pour les grands utilisateurs commerciaux ou communautaires, le terminal de passerelle Starlink fournit plus de 8 Gbps de liaison descendante et bientôt plus de 8 Gbps de liaison montante également. » Pour construire une passerelle communautaire sur terre, SpaceX facture un coût initial de 1,25 million de dollars, avec une redevance mensuelle commençant à 75.000 dollars par Gbps.
SpaceX mise sur Starlink pour générer plus de revenus grâce à ses applications commerciales et gouvernementales. Le récent test de la nouvelle passerelle mobile communautaire semble confirmer cette ambition. La société se prépare maintenant à utiliser cette technologie sur des navires ou des avions, malgré les coûts élevés que cela implique.
La connexion de téléphones portables à des satellites situés à des centaines de kilomètres pose en effet des difficultés en raison du faible gain d’antenne et de la puissance d’émission des appareils mobiles. De plus, Starlink doit faire face à la concurrence des réseaux terrestres, en particulier les réseaux de fibre optique, ce qui représente un désavantage en termes de coût par Gbps.
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