Les JO de Paris 2024 commencent ce 26 juillet, mais bien avant la cérémonie d’ouverture, les autorités ont mis en place leur nouveau système de mobilité. Des zones rouges et grises ont émergé dans la capitale et autour des sites olympiques les plus importants, au sein desquelles les touristes ne sont pas autorisées à entrer. Seules les personnes munies d’un QR code – qui sert de justificatif – peuvent circuler dans ces zones.
Depuis ce 18 juillet, les habitants et touristes parisiens ne savent plus où donner de la tête et les confusions sont nombreuses. Ce sont toutefois les commerçants qui sont les plus touchés par la mesure, et aujourd’hui, les organisations dénoncent un véritable désastre organisationnel. Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) pour la région Paris Île-de-France, s’exprime au micro de BFMTV :
“On nous avait dit aussi que ce serait difficile il faut le reconnaitre, mais on a travaillé quand même depuis 18 mois ces périmètres, mais on ne pensait pas que ce serait la catastrophe comme cela. On savait qu’il y aurait des zones grises, on savait qu’il y avait des zones rouges, on savait qu’on aurait des difficultés à livrer, mais on ne pensait pas que ce serait ce que l’on vit aujourd’hui. On ne pensait pas que les touristes étrangers ne seraient pas là, et que les touristes français qui sont une grande majorité aussi de ceux qui viennent voir ce type d’évènement ne seraient pas là.”
Une débâcle à multiples facteurs
En effet, selon le président de la confédération, les mesures restrictives concernant la circulation, ainsi que la mise en place des QR codes, ont eu tendance à effrayer les populations et les ont davantage encouragées à éviter les zones de confusion. Cela affecte particulièrement les ventes des petits et moyens commerçants, qui font généralement un chiffre d’affaires plus élevé en été, et à qui des promesses ont été faites pour les JO 2024.
“On a les contraintes de mobilité, on a les contraintes de sécurité, et on a l’absence de touristes. Alors l’attractivité, elle arrivera dans un an, deux ans, trois ans, mais tout de suite, comment on paye les loyers ? Comment on paye l’électricité ? Comment on fait alors qu’on nous avait dit que ce serait sans doute le moment où on ferait des chiffres d’affaires phénoménaux.“
Il déplore également une météo peu clémente sur les dernières semaines, qui a favorisé la désertion des terrasses et magasins. Bernard Cohen-Hadad attend également de voir l’impact qu’auront eu les soldes d’été cette année, mais les plaintes des commerçants sont toutefois bien présentes.
“Moi je trouve que c’est beaucoup plus large [que les zones rouges et grises], il n’y a personne à Paris et en Île-de-France. Il y a peu de monde dans les grands sites olympiques en région parisienne. Il y a une crainte, une inquiétude, qui est liée aussi peut-être à la situation politique. C’est l’angoisse, la cata, et il faut pourtant payer les factures.“
Il faudra attendre quelques jours pour voir si les QR codes, ou l’organisation des Jeux de manière générale, ont vraiment un impact négatif sur l’économie marchande de la ville. Cette édition des JO est riche en surprises, bonnes comme mauvaises, mais il vaut mieux attendre qu’ils débutent officiellement avant d’en tirer des conclusions.
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