Passer au contenu

Arrêtez de mimer des positions sexuelles avec des statues antiques sur les réseaux sociaux

Le gouvernement italien a été contraint d’intervenir après la publication d’une série de photographies sexuellement explicites.

Les faits se sont déroulés à Florence il y a quelques jours, et ont rapidement provoqué l’indignation des Italiens et des Italiennes. Sur les photos, partagées par le compte Welcome To Florence, on découvre une femme en train de mimer des actes obscènes avec une statue de Bacchus, le dieu romain du vin et de l’excès. Positions sexuelles et embrassades langoureuses, la statue située à l’angle d’une rue près du célèbre Ponte Vecchio a visiblement passé une nuit agitée.

L’Italie monte au créneau

Derrière le caractère clownesque de la situation, les photos ont surtout suscité l’indignation du grand public et des autorités. La réplique moderne de l’œuvre du sculpteur Giambologna du XVIe siècle, dont l’original est conservé au musée du Bargello, est devenu malgré elle le symbole des dérives d’un tourisme de plus en plus débordant dans la ville italienne. Interrogée par la BBC, Patrizia Asproni, présidente de Confcultura, une association qui promeut le patrimoine culturel italien a ainsi fustigé les “manifestations répétées de grossièreté et de barbarie” contre l’art et le patrimoine italien, “parce que chacun se sent en droit de faire ce qu’il veut en toute impunité“.

En citant en exemple le modèle Singapour, avec “des contrôles stricts, des amendes très élevées et une tolérance zéro“, Patrizia Asproni a appelé à l’arrestation de la touriste, et à un durcissement des incivilités touristiques. Florence compte actuellement parmi les villes les plus visitées du monde, avec 1,5 million de touristes qui foulent chaque année le célèbre Ponte Vecchio, créant un flux continu de personnes chaque été, dans une ville qui ne compte habituellement que 382 000 habitants. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la ville subit ce type de dégradations. L’année dernière, un touriste avait été arrêté, après qu’il ait endommagé une statue de la fontaine de Neptune du XVIe siècle sur la Piazza della Signoria. Plusieurs cas sont également répertoriés sur les réseaux sociaux, avec à chaque fois une volonté de se livrer à des challenges ou à des trends, très populaires sur TikTok et Instagram.

Des stigmates bien réels

Le surtourisme est un problème mondial. Face à des statues nues, les visiteurs indélicats mimant des positions ou des attouchements sexuels sont légion. Au-delà du bon goût, la pratique provoque surtout une usure prématurée des œuvres en question, avec — dans le meilleur des cas — des traces de décoloration sur les endroits les plus fréquemment manipulés. C’est notamment le cas de la célèbre tombe de Victor Noir au cimetière du Père Lachaise, dont les femmes désireuses d’avoir des enfants touchaient l’entrejambe en espérant devenir plus fertiles. Il y a quelques mois, dans plusieurs villes allemandes, une association féministe avait dénoncé le harcèlement de rue et l’objectivisation des femmes en affichant de grandes pancartes derrière des statues en bronze de femmes dont les seins étaient décolorés à force d’avoir été touchés.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : BBC

2 commentaires
  1. Arrête de nous dire ce qu’on doit faire.
    Hallucinant ce titre racoleur…. Et assez osé venant de quelqu’un qui fait des centaines de critique sur des sextoys
    C’est toujours mieux que ceux qui mettent de la peinture sur des oeuvres d’art, ça c’est un vrai combat.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode