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1 Français sur 3 a déjà été victime de revenge porn ou de cyber-flashing

Le chiffre est inquiétant, et intimement lié à l’augmentation des échanges à caractère sexuel en ligne.

L’intelligence artificielle occupe une place grandissante dans nos habitudes de consommation. Avec elle, ce sont de nombreuses dérives qui émergent, pour la plupart liées au non-respect des droits d’auteurs et à l’utilisation non consentie de l’image de certaines célébrités. Pour autant, l’IA n’est pas le seul danger en ligne. Dans une récente enquête menée par Kaspersky en partenariat avec l’association En avant toute(s) auprès de 9000 personnes à l’international, on découvre que le revenge porn, le partage abusif de nudes et le cyber-flashing (envoi de photos à caractère sexuel sans demander le consentement explicite de la personne, comme par exemple une dickpic) sont en hausse.

Le revenge porn gagne du terrain

Les usages Internet évoluent. De plus en plus de Françaises et de Français s’échangent désormais des nudes via les plateformes de messagerie et les réseaux sociaux. Chez les jeunes, le chiffre grimpe même en flèche, avec 34% des personnes interrogées ayant déjà échangé des photos ou vidéos à caractère sexuel. “Ces pratiques peuvent malheureusement avoir des conséquences néfastes, notamment lorsque ces images à caractère intime sont retournées contre leurs auteurs pour leur causer du tort, les intimider ou les humilier“, indique l’étude. S’il n’est effectivement pas question de remettre en cause la pratique (chacun fait bien ce qu’il veut dans la limite de son consentement, et de celui de ses partenaires), les dérives sont nombreuses.

  • 13% des personnes interrogées ont déjà partagé des nudes (dont 34% des chez les 16-24 ans)
  • 16% des personnes interrogées ont déjà diffusé du revenge porn (20% à des fins malveillantes, 25% pour “rire”)
  • 33% des Français ont déjà subi du revenge porn ou du cyber-flashing

Dans une proportion identique, 32% des 16-34 ans indiquent avoir déjà reçu des photos sexuelles non consenties. Un phénomène de cyber-flashing de plus en plus courant, mais qui ne se limite désormais plus aux dickpic (photos de pénis). La facilité d’échange des nudes et la difficulté pour l’émetteur ou l’émettrice de s’assurer que son destinataire sera seul à profiter du spectacle n’y est sans doute pas pour rien.

” Au cours des 25 dernières années, la technologie a facilité la capture et le partage de ces images, et les comportements et attitudes à l’égard des rencontres en ligne ont considérablement évolué, ce qui a accéléré la tendance à partager des messages intimes. La prise de conscience des risques encourus peut permettre aux individus de faire des choix numériques plus éclairés” – Eric Buanga, eCommerce Manager France & NCWA

Snapchat roi des nudes

À l’inverse, les personnes interrogées offrent une perspective inquiétante sur le partage de photos non consenti. 16% des personnes interrogées ont déjà diffusé du revenge porn, révèle l’étude. 20% assume l’avoir fait à des fins malveillantes, 25% pour “rire”. En tête pour ce type de pratiques, on retrouve Snapchat et ses messages éphémères mais pas forcément sécurisés, plateforme privilégiée des 15-24 ans, suivi d’Instagram, et WhatsApp.

Il faut que tout le monde soit conscient du fait qu’une fois qu’une image est partagée, il peut être difficile d’en contrôler la diffusion ou d’en assurer la suppression, ce qui peut entraîner un préjudice émotionnel et moral important. À mesure que le partage de nudes se banalise, le risque d’utilisation abusive, y compris le voyeurisme, le cyber-flashing et le revenge porn, augmente“, estime Louise Delavier, Directrice des programmes de l’association En avant toute(s).

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