Apple et Microsoft bénéficiaient depuis quelques semaines d’un siège d’observateur durant les réunions du conseil d’administration d’OpenAI. Cette position avait été acquise auprès du papa de ChatGPT grâce aux partenariats entre les deux sociétés, Microsoft et Apple ayant intégré l’intelligence artificielle générative dans leur modèle. En ce qui concerne la marque à la pomme, on peut notamment mentionner l’arrivée de ChatGPT dans iOS 18. C’est l’une des nouveautés de l’année pour le smartphone le plus populaire du moment.
C’est ce partenariat qui avait permis à la firme de Cupertino d’occuper un siège (d’observateur) au sein du conseil d’administration de l’entreprise. Mais comme Microsoft, elle vient de le quitter. En effet, la présence de ces deux GAFA aux côtés de Sam Altman (le PDG d’OpenAI) faisait de l’ombre sur la photo. Pour plusieurs experts, cela aurait même suffi pour ouvrir une enquête antitrust contre les deux géants et les sanctionner.
C’est donc afin d’éviter une nouvelle amende de plusieurs milliards de dollars qu’Apple et Microsoft ont pris les devants, quittant leur siège de leur plein gré.
Une victoire sur la forme
Si les autorités n’ont pas réagi à l’annonce d’Apple et Microsoft, on peut aisément imaginer qu’elles ont apprécié le choix d’Apple et de Microsoft. Mais cette victoire pourrait n’être qu’une façade. En effet, juste après les prises de parole de Microsoft et d’Apple, c’est Sam Altman qui est sorti du silence.
Il a annoncé que désormais son entreprise allait tenir des « réunions » avec un certain nombre de ses partenaires et investisseurs pour les tenir informés de l’évolution de la société. Autrement dit les discussions prohibées à Microsoft et Apple leur sont servies sur un plateau. Une annonce qui risque de faire beaucoup de bruit, notamment au sein de la Commission fédérale du commerce des États-Unis. Cette instance surveille de très près les agissements des GAFA en matière d’investissements dans des sociétés d’intelligence artificielle.
Les choses vont encore changer ?
Bien que ces réunions soient contraires à l’éthique des lois antitrust américaines, elles ne les transgressent pas stricto sensu. La Commission fédérale va donc devoir trouver un autre moyen d’action auprès des deux géants américains afin de limiter leur influence sur le monde en ébullition de l’intelligence artificielle.
En plus d’Apple et de Microsoft, qui est dans l’œil du cyclone, Google et Amazon sont également surveillés de près. Ces entreprises n’ont pour le moment pas fait d’investissement massif ou signé de partenariat majeur, mais la moindre de leurs actions se rapprochant de près ou de loin à l’intelligence artificielle est surveillée.
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