Les problèmes de sécurité s’enchaînent en Chine. L’Empire du Milieu, qui s’est déjà fait remarquer par le passé pour ses missions spatiales peu ou pas du tout sécurisées vient d’en rajouter une couche. Lors du week-end du 23 au 24 juin dernier, une fusée Longue Marche 2C décolle depuis la base de lancement de Xichang, non loin d’habitations. Mais le vol ne va pas se dérouler sans problème. En effet, une fois séparée du reste de la fusée, le premier étage est retombée au sol, non loin d’habitations, libérant une fumée brune toxique.
Mais comme si cette mission ne suffisait pas, 6 jours plus tard un autre accident est venu entacher le programme spatial chinois. Cette fois la CNSA (l’agence spatiale chinoise) n’est pas totalement responsable. En effet, c’est l’entreprise privée Space Pioneer qui est à l’origine de cet accident. Cette dernière, qui se définie elle-même comme le SpaceX chinois, était en train de tester le premier étage de sa nouvelle fusée, la Tianlong 3.
Un vol statique qui vire au drame
Au programme du jour, l’entreprise devait vérifier le bon fonctionnement des moteurs en réalisant un “vol statique”. Cette procédure de test, courante dans l’industrie spatiale, permet de simuler un décollage et ainsi de vérifier si toutes les données récoltées par la société concordent avec les attentes et les simulations informatiques. C’est donc solidement attachée à son pas de tir que la fusée Tianlong 3 a été allumée.
Mais quelques secondes après le “décollage statique” et l’allumage des moteurs, la fusée a commencé à quitter le sol. Elle s’est envolée, brisant le protocole de sécurité et toutes les retenues mises en place. Pendant de longues secondes, la fusée n’a pas répondu aux demandes d’autodestruction de l’entreprise. Elle est montée à plusieurs centaines de mètres de haut avant de perdre en carburant. À bout de souffle, elle a stagné dans les airs avant de retomber au sol.
Une explosion hors norme
L’explosion provoquée par ce retour ultra-violent au sol a dégagé un grand nuage de fumée. Dans un communiqué de presse publié plusieurs heures après l’incident, l’entreprise explique qu’il y a eu une “ défaillance structurelle” entre le pas de tir et la fusée, ce qui a entrainé cet accident.
Space Pioneer assure qu’une enquête est en cours pour comprendre toutes les raisons qui ont conduits à un tel incident. L’entreprise prévoyait avant l’accident de faire voler sa fusée Tianlong 3 pour la première fois en septembre prochain. On peut annoncer sans prendre trop de risque que ce vol inaugural va être repoussé de plusieurs mois.
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