Vous n’irez probablement pas installer vous même des équipements conçus et produits par 1432, mais il est fort probable que le futur vélo électrique que vous vous offrirez dans quelques mois intégrera des composants de 1432. Cette entreprise basée à Lyon, dont le nom fait référence au point culminant du massif du Pilat, veut devenir un équipementier de référence pour les constructeurs de vélos électriques.
Des anciens de Decathlon lancent 1432
Actuellement, la vaste majorité (80 %) des pièces nécessaires à la fabrication de vélos en Europe proviennent d’Asie. Pour soutenir une filière en plein boom, les pays européens tout comme l’UE veulent relocaliser sur le vieux continent un maximum des capacités de production. 1432 a bien l’intention d’y contribuer. Il faut dire que le marché européen des composants pour vélo est alléchant : il est en effet estimé à 2 milliards d’euros par an !
Cette nouvelle entreprise va se lancer dans la conception de cadres, de guidons, de tige de selle, de jeux de direction, de gaines, d’éléments de transmission comme des pédaliers et des chaînes… Bref, tout le nécessaire pour faire un bon vélo ! 1432 produira ses propres composants sur une ligne dédiée (elle sera capable de fabriquer 400.000 pièces dès l’année prochaine), et va proposer aux constructeurs de travailler ensemble pour créer des pièces détachées spécifiques, adaptées à leurs besoins.
Selon Luc Larderet, cofondateur et PDG, 1432 a l’ambition de permettre aux fabricants de vélos de « gagner en valeur économique, financière et environnementale, avec des délais d’approvisionnement réduits de 80 % et une empreinte carbone allégée », explique-t-il auprès de CleanRider. L’entreprise s’appuie sur les outils les plus modernes pour concevoir et produire les composants.
L’équipementier ne part pas la fleur au fusil. La direction compte plusieurs vétérans du secteur, dont Jean-Christophe Collet (un ancien de Decathlon) et Cyril Beaulieu (ex Decathlon lui aussi, un spécialiste en matériaux composites). La société peut aussi se reposer sur de nombreuses entreprises industrielles installées dans les environs de Lyon.
Une étude McKinsey récente indiquait que le vélo électrique allait représenter 50 % du marché européen de la micromobilité à l’horizon 2035 — qui sera aussi l’année où les véhicules neufs à motorisation thermique seront interdits à la vente. À cette même date, le marché de la micromobilité pèsera 205 milliards d’euros.
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