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Here : un voyage dans le temps risqué pour Robert Zemeckis

Le papa de Retour vers le futur n’embarque pas à bord d’une DeLorean mais entend tout de même explorer les couloirs du temps grâce à l’IA.

Après plusieurs déconvenues au cinéma, Robert Zemekis revient sur le devant de la scène. Le papa de Forrest Gump et Retour vers le Futur aspire à un nouveau voyage dans le temps avec Here, qui doit sortir en novembre prochain aux États-Unis. Si Pinocchio n’a pas été acclamé par la critique, on peut espérer que ce projet ambitieux signe le retour en force du légendaire cinéaste. Le projet a quelques arguments en sa faveur.

Inspiré du roman graphique éponyme de Richard McGuire, Here retrace plusieurs dizaines d’années de vie d’un couple. De leur premier rendez-vous à la fin de leurs vies en passant par leur mariage et la naissance de leurs enfants, Here est à priori un récit fleuve comme il en existe beaucoup. Mais Robert Zemeckis, qui aime à explorer des formats ambitieux et mettre la technologie au cœur de son procédé narratif, s’est lancé un défi de taille. Tout son métrage est filmé d’un unique point de vue, au milieu d’une seule et même pièce. Il explique à Vanity Fair :

“La perspective ne change jamais, mais tout ce qui l’entoure change. Cela n’a jamais été fait auparavant. On retrouve des scènes similaires dans les premiers films muets, avant l’invention du langage du montage. Mais à part ça, oui, c’est une aventure risquée”.

Les rôles principaux ont été confiés à Tom Hanks et Robin Wright, qui se retrouvent trente ans après Forrest Gump. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à rempiler puisque le scénariste Eric Roth sera aussi du voyage. Paul Bettany, Kelly Reilly, Michelle Dockery et David Fynn comptent parmi les personnalités invitées à donner la réplique au duo de tête.

Comme Le Pôle Express ?

C’est un pari risqué pour Robert Zemeckis. Le réalisateur pourrait bientôt inscrire un autre de ses films dans la vallée de l’étrange. Vingt ans après Le Pôle Express, le cinéaste est toujours passionné de nouvelles technologies et entend les mettre au cœur de sa dernière proposition artistique. Après les premières expérimentations de facial motion capture — véritable avancée pour l’industrie, mais assez déconcertante pour le public — c’est du côté de l’intelligence artificielle qu’il se tourne.

C’est en collaboration avec l’entreprise Metaphysic que le metteur en scène fait opérer la magie. La firme est apparue dans “America’s Got Talent” en 2022 et avait donné naissance à un avatar photoréaliste d’Elvis Presley. L’un des fondateurs est également connu sur TikTok où il a fait naître un double déconcertant de Tom Cruise. Ici, les outils seront utilisés pour rajeunir Tom Hanks et Robin Wright, dans une proposition cinématographique singulière.

Si les avancées en matière de rajeunissement numérique sont spectaculaires, force est d’admettre que le résultat est loin d’être imperceptible. The Irishman avait d’ailleurs été critiqué par certains spectateurs, dérangés par l’utilisateur d’outils numériques pour faire évoluer la physionomie de Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci.  Même la scène d’ouverture d’Indiana Jones 5, pourtant criante de réalisme, avait décontenancé certains spectateurs. Pour voir si le résultat en vaut la chandelle, rendez-vous le 13 septembre prochain au cinéma.

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2 commentaires
  1. A savoir que Here est inspiré d’un roman graphique éponyme écrit et illustré par Richard Macguire ☺️

  2. Ça n’est pas précisé dans l’article, mais “Here” est tiré d’un roman graphique éponyme écrit et illustré par Richard McGuire.

Les commentaires sont fermés.

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