Apple a profité de la sortie de la 2e version de son bêta d’iOS 18 pour apporter des précisions sur certains points. La marque à la pomme a notamment pris la parole concernant le lancement (ou plutôt l’absence de ce dernier) des fonctionnalités « iPhone mirroring » et « SharePlay ». Apple a tenu à clarifier la situation dans une lettre ouverte envoyée à plusieurs médias américains comme The Verge ou le Financial Times.
Au sein de cette dernière, la firme de Cupertino explique que ces options ne seront pas immédiatement disponibles en Europe.
« En raison des incertitudes réglementaires provoquées par la Digital Markets Act (DMA), nous ne pensons pas que nous serons en mesure de déployer trois de ces fonctionnalités — la mise en miroir de l’iPhone, les améliorations du partage d’écran SharePlay et Apple Intelligence — à nos utilisateurs de l’UE cette année. »
L’UE bloque le développement de l’iPhone ?
Selon plusieurs experts, les craintes d’Apple liées au DMA sont fondées. En effet, cette nouvelle législation européenne bloque les entreprises détenant un « monopole » dans un secteur donné. Apple Intelligence pourrait être vue par les institutions bruxelloises comme une de ces options, trop puissantes dans son secteur.
Apple aurait donc préféré ne pas lancer ce service en Europe. Apple Intelligence ainsi que l’iPhone mirroring et Shareplay sont des options développées en interne par la marque à la pomme. Aucune entreprise concurrente ne propose un tel service, et pour cause, ce n’est techniquement pas possible.
Ces freins, posés par Apple, empêchent la concurrence de se développer sainement, ce qui va en contradiction directe avec le DMA, le texte de loi européen pour la libre concurrence des entreprises et des services.
Apple protège nos données ?
Sans le dire clairement, la marque à la pomme a tenté de justifier sa prise de position. Pour beaucoup de personnes, proches de la firme, cette absence des fonctionnalités d’iOS 18 en Europe serait une façon de conserver son monopole. Non seulement, Apple en tirera des bénéficies financiers, mais la pomme permet aussi aux utilisateurs de naviguer en sécurité, avec des services fonctionnant avec des normes de chiffrement très élevées.
Si Apple venait à lancer un service comme Apple Intelligence en Europe, la marque à la pomme serait contrainte, dans les semaines qui suivent, d’offrir un pont d’or à ses concurrents pour qu’ils développent une fonctionnalité similaire.
Or, Apple craint que des sociétés comme Google ou Meta, qui seraient intéressées par ce marché, n’aient que faire du respect des données personnelles des utilisateurs. Elles seront collectées, utilisées et vendues au plus offrant, faisant, comme le dit l’adage, de l’utilisateur le produit.
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