L’ Owl SP600 a frappé un grand coup en s’adjugeant le record de vitesse dans la catégorie des voitures électriques. Avec une pointe à 438,7 km/h, elle a relégué l’ancienne tenante du titre, la Rimac Nevera, sur la deuxième marche du podium avec une avance confortable de 26,7km/h.
Ce record est le fruit d’un long cycle de développement qui a commencé il y a près de 20 ans avec Aspark, une entreprise de conception automobile basée à Osaka, au Japon. Très discrète sur ses premières années, elle a commencé à s’illustrer avec l’Owl, une hypercar électrique avec 1980 chevaux / 1920 Nm sous le capot.
Cette première version affichait déjà de beaux états de service. En plus de dépasser les 413 km/h, elle a aussi battu le prototype de la Tesla Roadster de 2e génération sur son terrain de prédilection : l’accélération. A l’époque, cet engin disposait encore du record d’accélération dans cette catégorie avec 2,1 secondes au 100 km/h, mais l’Owl a réussi à gagner 0,2 seconde sur ce chrono déjà impressionnant.
Mais n’était qu’un avant-goût de ce que la marque avait en tête. Avec son partenaire Manifattura Automobili Torino, l’entreprise italienne qui s’est chargée de la construction, Aspark a continué de travailler sur la propulsion et multiplié les tests en soufflerie pour optimiser les performances aérodynamiques de son bolide. Elle est ainsi arrivée à un nouveau modèle, l’Owl SP600.
L’entreprise est restée très discrètes sur les détails techniques, mais les résultats semblent en tout cas à la hauteur. Au début du mois, l’engin a enfin été mis à l’essai en conditions réelles sur la piste de Papenburg, en Allemagne. Après quelques jours de tests entre les mains de Marc Basseng, un pilote chevronné qui a notamment remporté les 24 heures du Nurburgring, la voiture s’est élancée le 8 juin pour ce qui allait devenir un nouveau record du monde dans cette catégorie, avec presque 439 km/h au compteur.
Bientôt en production
Comme l’ancien modèle, l’Owl SP600 a vocation à devenir un véhicule de production. L’entreprise n’a pas encore révélé à quelle date elle serait mise sur le marché, mais une chose est sûre : les futurs clients fortunés devront rester aux aguets. L’Owl originale n’ayant été produite qu’en 50 exemplaires, il y a fort à parier qu’Aspark et Manifattura Automobili Torino ne produiront là encore que quelques dizaines de SP600. La facture risque aussi d’être salée sachant que les Owl V1 ont été vendues autour de 2,9 millions d’euros pièce – un tarif premium qui en faisait la voiture électrique la plus chère au monde à l’époque, selon Electrek.
D’un point de vue compétitif, il sera aussi intéressant de guetter la réaction de Rimac. L’entreprise croate qui a racheté 55% de Bugatti en 2021 a traditionnellement défendu les records de ses hypercars électriques de façon très agressive, et on peut donc s’attendre à une nouvelle offensive dans un futur relativement proche.
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Et tout ça pour une autonomie d’environ 20 km voir moins si vous avez le pied lourd…