Depuis le 11 mai dernier, Doctor Who a signé son retour en grande pompe avec une 14ème saison aux airs de reboot. Présentée comme une série nouvelle génération – à l’image des épisodes lancés en 2005 – cette première salve d’épisodes s’avère diablement efficace. Outre des effets spéciaux enfin à la hauteur grâce à l’investissement de Disney, ou encore la diffusion internationale sur une grande plateforme de streaming, ce renouveau fonctionne avant tout grâce à ses personnages. Pourtant, les fans de longue date savent que relancer Doctor Who n’a jamais été une mince affaire. Chaque changement d’acteur, qu’il s’agisse du Docteur ou de ses compagnons, s’impose comme une prise de risque majeure.
La synergie entre les protagonistes et un élément clé du programme, allant généralement de pair avec la qualité du scénario. Que serait cette franchise sans des duos mémorables comme Nine et Rose, Ten et Donna, Eleven et Amy ou encore Twelve et Clara ? En partant de zéro avec un nouveau Docteur et une nouvelle amie humaine, la dernière saison en date allait devoir mettre les bouchées doubles pour convaincre les spectateurs. Mais un mois après le lancement du premier épisode, force est de constater que la série a su relever le défi haut la main. Si les talents d’acteur de Ncuti Gatwa ne faisaient aucun doute, la jeune Millie Gibson s’impose, elle aussi, comme une sacrée révélation dans le rôle de Ruby Sunday. Cette saison n’a pas encore touché à sa fin, mais la jeune compagne d’aventure a déjà tout d’un personnage culte.
La Rose de la Gen Z
Si la magie opère facilement avec Ruby, c’est avant tout grâce à ses caractéristiques familières. Plus d’un spectateur a sans doute remarqué que ce personnage emprunte grandement à ses prédécesseurs, et plus particulièrement à la fameuse Rose Tyler. La volonté de reboot est claire : Doctor Who mise de nouveau sur ce qui a su faire le succès de la série en 2005. Chevelure blonde, caractère bien trempé, famille londonienne modeste, vie banale jusqu’à l’arrivée du Docteur… Tels sont les ingrédients que le programme applique à nouveau 19 ans plus tard.
Tout comme Rose en son temps, le charme de Ruby est indéniable et sa répartie face au Docteur résulte en un duo électrisant qui nous rappelle les grandes heures de la série. Les comparaisons se poursuivent également du côté du mystère entourant l’héroïne. Les protagonistes les plus populaires du programme ont toutes profité d’un lien direct et bien ficelé avec le scénario en cours. Rose avec Bad Wolf, Amy (et Rory) avec la Pandorica ou encore Clara et son étiquette de “fille impossible” : ces personnages et leurs histoires ne sont pas des “fans-favorites” pour rien.
Entre l’identité secrète de sa mère, les phénomènes neigeux et sa danse avec la mort à chaque épisode, Ruby Sunday coche donc toutes les cases pour nous tenir en haleine chaque semaine. Certains seront d’avis que ce condensé des réussites passées n’a rien de bien original. Néanmoins, ce remaniement des poncifs de la série résulte en l’une des saisons les plus efficaces, et ce depuis bien longtemps. Thirteen, Yaz, Graham et Ryan ont eu leurs moments marquants, mais n’ont jamais réussi à atteindre la profondeur et l’émotion des grandes heures de Doctor Who.
Le grand final de la saison 14 sera diffusé ce samedi 22 juin, et il nous tarde déjà de découvrir les tenants et aboutissants du personnage de Ruby. Faudra-t-il attendre la saison 15 pour obtenir une réponse ? Une chose est sûre : la série britannique a retrouvé ses lettres de noblesse grâce à Fifteen et Ruby. Rien de bien surprenant puisque ces personnages sont sortis de l’imaginaire du légendaire Russell T. Davies.
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