Les taxis volants arrivent à Paris pour les JO 2024, et ils ne font pas l’unanimité

Malgré les avis défavorables et répétés de l’Autorité environnementale et des administrations, les taxis volants circuleront bel et bien dans les rues de Paris pendant les Jeux olympiques de 2024. Ce mercredi 12 juin, ces derniers ont obtenu l’autorisation — inespérée —  de la part du ministre des Transports Patrice Vergriete, de procéder à des vols expérimentaux en région parisienne. Pas question pour le moment d’envisager leur déploiement à grande échelle, il s’agira surtout d’estimer leur viabilité dans le ciel de la capitale. Une victoire, pour le groupe ADP (Aéroports de Paris), qui mène l’opération.

Un vertiport en plein Paris

À deux pas de la gare d’Austerlitz, au pied de la Cité de la mode, c’est un impressionnant dispositif qui s’est installé le long des berges de Seine. Ce “vertiport” imaginé par le groupe ADP devrait prochainement accueillir les taxis volants du constructeur allemand Volocoptère. Entre le drone et l’hélicoptère, ces engins légers, capable de transporter un pilote et son passager, arpenteront les rues de Paris durant la période des Jeux olympiques. Une décision contestée, mais qui vise plusieurs objectifs.

Faire rayonner la France à l’international

Autoriser les tests en pleine période de Jeux olympiques n’est évidemment pas anodin. L’objectif est avant tout de faire rayonner le savoir-faire français à l’international, lors d’un évènement qui sera scruté par la planète entière. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison, que le ministre a fini par autoriser les premières expérimentations, contre l’avis général des experts et des autorités.

Pas encore de taxis volants dans les rues

Le point de rupture est déjà acté. Les taxis volants d’Austerlitz n’auront pas vocation à jouer les prolongations, et devront être démontés au plus tard le 31 décembre 2024. Quatre autre vertiports installés en région parisienne (à Saint-Cyr-l’École dans les Yvelines, à Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine, ainsi qu’aux aéroport du Bourget et de Roissy Charles-de-Gaulle) joueront aussi les stations test.

Si vous espérez apercevoir l’un de ces taxis volants dans les rues de Paris, il faudra ouvrir l’œil. Pour des raisons de sécurité, les tests pourraient être menés non pas au-dessus des habitations et des bâtiments, mais uniquement au-dessus de la Seine.

De plus, Volocoptère n’a pas encore obtenu de licence autorisant une exploitation commerciale. L’Agence européenne de sécurité aérienne n’a pas donné le feu vert au constructeur, qui devra pour être en règle justifier de normes aussi sévères que sur un avion de ligne, détaillent nos confrères du Monde. Il faudra donc s’armer de patience avant de pouvoir voler à quelques mètres au-dessus de la capitale. L’année dernière, l’Autorité environnementale avait aussi émis son véto, en évoquant la sobriété énergétique très relative des appareils, ainsi que leur volume sonore trop élevé. La Mairie de Paris, avait quant à elle qualifié le projet “d’aberration écologique“.

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