Après les boîtes à livres et les brocantes, les livres d’occasion ont trouvé une seconde jeunesse via les plateformes de revente en ligne. Rien de très étonnant à cela : le prix de la vie augmente, celui des livres neufs aussi, et les géants du e-commerce comme Amazon doivent désormais appliquer des frais de port minimaux sur les commandes de moins de 35€. Face à une situation d’inflation généralisée, les livres de seconde main n’ont que des avantages pour les consommateurs : non seulement ils coûtent moins cher que leur équivalent neuf, mais en plus, ils sont exemptés de frais de port obligatoires en France.
Amazon et Momox dans le viseur
Si le livre d’occasion connaît un succès grandissant en France, la tendance inquiète le secteur de l’édition. L’arrivée des plateformes en ligne a transformé le marché, et les “plateformes sont devenues les plus gros vendeurs de livres d’occasion qui a du coup changé de nature”, s’inquiète Renaud Lefebvre, directeur général du Syndicat national de l’édition (SNE) au micro de nos confrères du Parisien.
Les inquiétudes du SNE face aux livres d’occasion ne sont pas infondées : “Toute l’industrie est bousculée, car ces livres vendus sur la Toile échappent aux acteurs de la création. N’oublions pas que, pour qu’il y ait un livre d’occasion, il faut qu’il y ait eu un livre neuf“, estime Renaud Lefebvre. Dans le collimateur du syndicat, l’absence de taxe sur les livres d’occasion, qui rend leur achat fatalement plus avantageux qu’un produit neuf. L’idée paraît aberrante, mais le fait d’imposer une taxe même sur des produits d’occasion (qui ont pourtant déjà fait l’objet d’une taxation lors de leur première vente) existe déjà sur le marché du streaming musical par exemple.
Le secteur de l’édition veut une taxe supplémentaire
“Soyons clairs, insiste le dirigeant, nous ne visons ni les brocantes ni les bouquinistes ou les petites librairies indépendantes, mais seulement ces plateformes“, insiste Renaud Lefebvre. Les géants du numérique pèsent lourd sur le secteur, puisqu’ils représentent 80 % du marché de livre d’occasion, et un quart des livres vendus en France.
En avril, Emmanuel Macron indiquait la possibilité d’instaurer une taxe sur le livre d’occasion. Une initiative saluée par le SNE, qui pourrait s’élever à 20 centimes par livre, et revenir aux auteurs et éditeurs concernés. Quelques mois plus tard cependant, la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati s’opposait à l’idée, en indiquant lors d’une interview donnée sur RTL qu’elle n’était pas favorable à une taxe et qu’elle allait lancer une réflexion sur le sujet.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Il faut réfléchir globalement au commerce électronique. Ce ne sont pas des mesurettes par-ci par-là qui vont résoudre le problème. Le monde s’oriente vers la disparition des boutiques physique, en général. Ce sera encore plus vrai avec les véhicules autonomes, les drones et les robots livreurs. Cette mesure sur les livres d’occasion et, d’ailleurs; sur les livres tout court, est ridicule. Il faut une réflexion bien plus approfondie.
Le même discours qu’as l’époque de la k7 audio, de la radio, du cd vierge qui allait tué l’industrie musicale.
Le livre d’occasion ne tuera pas la création originale, une taxe de plus ou de moins….et ça s’étonne que les gens vont voter aux extrêmes après
Je crois que lors de l achat du livre neuf l’acheteur a payé la tva !
Ce serait donc une 2eme tva sur le même produit usagé !!??
Où en est-on de la diminution des dechets ?? Faut il jeter ses livres ,les mettre au rebut ,les brûler ou les vendre à un modeste prix à des gens qui ont envie de
lire ??