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Ariane 6 : Après 15 ans d’attente, on connait (enfin) la date du premier vol

La fusée européenne Ariane 6 prendra son envol le 9 juillet prochain. Une grande première, très attendue du côté de Kourou en Guyane française.

Le suspens a pris fin. Après des années de développement, la fusée Ariane 6 va enfin prendre les airs. L’agence spatiale européenne (ESA) a annoncé la grande nouvelle dans un communiqué de presse publié ce mercredi. Le patron de l’instance Josef Aschbacher se dit « très confiant » quant aux chances de réussite de cette mission. Le décollage d’Ariane 6 doit permettre à l’Europe de retrouver sa « pleine indépendance spatiale » plus d’un an après le dernier vol d’Ariane 5.

Une annonce qui a également des répercussions immenses pour Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup. L’annonce d’une telle nouvelle permet en effet à la société de se lancer dans « la dernière phase de son plan de développement ». Comme il aime à le rappeler « ce vol marquera l’aboutissement d’années de développement et de tests menés par les équipes d’ArianeGroup et de ses partenaires dans toute l’Europe. »

Enfin, dernière partie prenante de ce triptyque, le CNES, qui sera en charge des équipes et des missions au sol le 9 juillet prochain a également réagi à cette annonce. Le centre national des études spatiales se dit ravi e l’arrivée d’une telle mission. Par la voix de son président Philippe Baptiste, l’instance se dit prête à relever les derniers défis avant le grand jour.

Ariane 6 : l’arlésienne

Le projet d’un lanceur lourd prenant la suite de l’ultra-fiable Ariane 5 est dans les tuyaux de l’agence spatiale européenne depuis des années. Les premières déclarations autour d’Ariane 6 remontent à 2009 avec la publication d’un rapport du CNES sur les faiblesses d’Ariane 5.

Ce dernier a jeté les bases de la fusée Ariane 6, qui aura mis 15 ans à sortir de Terre. Cette très longue période de recherche et développement explique certaines des caractéristiques de la fusée, qui pourraient sembler dépasser aujourd’hui. En effet, Ariane 6 ne sera pas une lanceuse réutilisable. En 2009, le CNES avait jugé que la conception d’une telle fusée coûterait trop cher, et que l’entretien ne serait pas rentable.

Il avait également été écarté à l’époque l’idée de faire d’Ariane 6 un lanceur habité. L’Europe pouvait alors compter sur plusieurs lanceurs extérieurs pour envoyer ses astronautes dans l’espace (ils étaient par ailleurs beaucoup moins nombreux à prétendre à une place dans l’ISS à l’époque).

Ariane 6 : des débuts en fanfare

Malgré une fiche technique qui ne fasse pas rêver, Ariane 6 dispose d’autre chose, qui a convaincu de nombreux clients avant même son premier vol. En effet, le seul nom d’une fusée « Ariane » est un vecteur de confiance énorme pour les industriels, en premier lieu européen. Avant même de décoller le 9 juillet prochain, Ariane 6 a déjà une trentaine de missions dans son carnet de commandes.

Si le vol du 9 juillet se passe sans problème majeur, ce nombre pourrait rapidement doubler. L’annonce, faite en plein pendant le salon aéronautique de Berlin (ILA) a en tout cas fait réagir, et plusieurs opérations pourraient même se régler en coulisse durant cette semaine de conférences dans la capitale allemande.

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Source : cite-espace.com

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