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X autorise officiellement la pornographie, ça change quoi ?

Le réseau social n’a jamais aussi bien porté son nom.

Le contenu pour adultes a toujours occupé une place de choix sur Twitter. Il faut dire que contrairement à Meta, qui livre une guerre sans merci aux tétons apparents et aux breastsqueazing, la plateforme de Jack Dorsey, puis d’Elon Musk n’a jamais formellement interdit la pornographie. Cette zone grise vient toutefois d’être clarifiée une bonne fois pour toutes : oui, partager du contenu sexuellement explicite sur X est désormais (officiellement) autorisé.

Ce week-end, X a explicité les règles en matière de représentations sexuelles sur sa plateforme. “Vous pouvez partager des contenus comportant de la nudité destinée aux adultes et des actes sexuels, produits et diffusés avec le consentement des personnes représentées“. À condition de respecter la majorité et le consentement de chacune des personnes concernées, aucun problème donc à partager votre extrait préféré du dernier métrage d’Erika Lust.

Violence et porno, même combat

Les contenus explicites ne sont pas les seuls à s’offrir un droit de cité sur X, puisque la plateforme a visiblement décidé de ranger dans le même sac les représentations sexuelles et violentes.

Visiblement très optimiste lorsqu’il s’agit de croire “en l’autonomie des adultes en ce qui concerne la création de contenus reflétant leurs propres convictions, désirs et expériences“, le réseau social d’Elon Musk officialise donc aussi la possibilité de publier des contenus violents en ligne, tout en réitérant la nécessité d’un consentement total de la part des protagonistes, et sans que l’on comprenne réellement comment s’en assurer.

Quelques règles quand même

À contre-courant de ses concurrents, X autorise non seulement les contenus pornographiques, mais aussi les photos et vidéos créées grâce au concours de l’intelligence artificielle. Encore une fois, il faudra tout de même s’assurer du consentement des personnes représentées. “Les utilisateurs devraient pouvoir créer, diffuser et consommer des contenus en lien avec des thèmes sexuels, tant qu’ils sont produits et diffusés avec le consentement des personnes“, précisent les règles communautaires de l’entreprise. Le cas Taylor Swift survenu il y a quelques mois a laissé des marques jusqu’en Europe, et il n’est pas question pour X d’autoriser un nouveau déferlement de revenge porn.

De plus, les contenus pornographiques autorisés sur la plateforme doivent respecter quelques règles : les images et vidéos explicites ne doivent pas être publiées “dans des zones très visibles“, comme une photo ou une couverture de profil par exemple. Ce type de contenu doit aussi être identifié comme tel, afin qu’il ne soit pas recommandé par erreur par l’algorithme de l’application à des comptes mineurs.

Comment filtrer la pornographie sur X ?

Concrètement, les contenus estampillés explicites ou violents ne seront pas accessibles aux mineurs de moins de 18 ans, ni aux adultes désireux de filtrer ce type de publication. Pour ces derniers, il suffira de se rendre dans les paramètres de comptes, et de restreindre sexe et violence.

Reste que le projet, qui repose uniquement sur la bonne foi des internautes, risque vite d’atteindre ses limites. L’activation d’un compte adulte sur X est une action purement déclarative, et ce laxisme promet de poser problème en Europe et en France, alors que l’interdiction des sites pornographiques aux mineurs est sur toutes les lèvres.

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