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Arabie saoudite : nouveau coup dur pour NEOM, privé de son usine de dessalement

Les problèmes s’accumulent pour NEOM, le projet fou de l’Arabie saoudite qui se concrétisera par une nouvelle mégapole ultra-moderne plantée dans le désert. Suite à des problèmes de financement, voici venir une annulation fâcheuse : celle du projet de dessalement d’eau, suite à l’expiration de l’accord de développement.

Prévu pour produire jusqu’à 2 millions de mètres cubes d’eau dessalée par jour grâce à des technologies avancées et à 100 % d’énergie renouvelable, le projet de l’usine de dessalement devait répondre à une part significative des besoins en eau de la mégapole saoudienne en construction.

L’usine de dessalement tombe à l’eau

NEOM, la mégapole futuriste en construction dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, fait partie intégrante du projet Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane. L’idée est de diversifier l’économie saoudienne au-delà des hydrocarbures en se concentrant sur l’innovation, la technologie et le tourisme. L’un des projets phares de NEOM est The Line, une ville linéaire et écolo conçue pour fonctionner sans voitures ni routes, entièrement alimentée par des énergies renouvelables.

Plusieurs projets ambitieux associés à NEOM font depuis quelques mois face à de sérieux obstacles. L’un d’entre eux est le projet de dessalement d’eau dans la zone industrielle d’Oxagon, qui a récemment été annulé après l’expiration de l’accord de développement commun (JDA) et qui n’a pas été renouvelé.

En décembre 2022, un consortium comprenant Enowa (une filiale de NEOM), la société japonaise Itochu et la française Veolia avait signé un JDA pour développer une usine de dessalement utilisant une technologie alimentée à 100 % par des énergies renouvelables. L’objectif était de produire jusqu’à 2 millions de mètres cubes d’eau dessalée par jour d’ici 2030, représentant environ 30 % des besoins en eau de NEOM.

Le projet prévoyait également de valoriser les résidus de saumure, le principal déchet du processus de dessalement, en les convertissant en matériaux industriels (sel industriel de haute pureté, brome, boron, potassium, gypse, magnésium et d’autres métaux rares). Cela aurait permis de minimiser l’impact environnemental du dessalement tout en créant des produits utilisables pour les industries locales et internationales.

Ce projet a été annulé suite à l’expiration du JDA. Selon des sources interrogées par le média MEED, les besoins en eau de NEOM ont évolué au cours de l’année écoulée, ce qui a poussé les parties prenantes à adopter une approche prudente de l’extension de la capacité de dessalement.

L’annulation de ce projet de dessalement représente un coup dur pour NEOM, planté dans une région extrêmement aride où la disponibilité de l’eau douce est cruciale pour le succès de la ville. Enowa a tout de même réaffirmé son engagement à fournir des solutions durables, tout en poursuivant la collaboration avec des partenaires internationaux. Ce projet de dessalement était également important en raison de son intégration avec des énergies renouvelables et de son potentiel à créer une chaîne de valeur pour les résidus de saumure.

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