Depuis plusieurs mois, les employés de Pixar ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Dans sa volonté de retrouver les niveaux d’avant Covid, la société dirigée par Bob Iger a changé son fusil d’épaule. L’objectif est désormais d’atteindre la rentabilité financière pour Disney+, autant que de réunir de nombreux adeptes dans les salles obscures. Pour la bonne santé financière de la firme, Mickey a aussi dû se résoudre à acter plusieurs vagues de licenciements. Pixar n’est pas épargnée et s’apprête même à vivre la plus importante de son histoire.
Selon The Hollywood Reporter, le processus est officiellement enclenché. C’est via une communication interne, que le média américain a pu se procurer, que l’annonce a été faite. Au cours des prochaines semaines, le studio fondé par Edwin Catmull et Alvy Ray Smith devra se séparer de 14% de ses effectifs. Cela représente un part non négligeable de sa masse salariale, soit 174 employés répartis sur plusieurs services. À noter que la direction n’est pas concernée et que ce pourcentage est moins élevé qu’attendu, certains médias avaient annoncé une diminution des effectifs à hauteur de 20%.
Moins de Disney+, plus de cinéma
Lorsque Disney s’est lancée dans la course au streaming, l’entreprise s’est assurée d’avoir une quantité non négligeable de contenus à proposer à ses nouveaux utilisateurs. Les écuries emblématiques ont été mobilisées, et Pixar n’était pas en reste. Cinq ans après ce lancement en fanfare, Bob Iger devait se rendre à l’évidence. Le studio à la lampe bondissante multiplie les échecs au cinéma, et ne fait pas non plus des miracles sur Disney+.
Ce désamour du public pourrait être la conséquence de la stratégie adoptée par Bob Chapek pendant la pandémie. Alors que les salles obscures fermaient leurs portes, l’ancien PDG de Disney avait fait le choix controversé de miser sur la plateforme de streaming pour proposer les nouveautés Pixar au public. De Luca à Soul en passant par Alerte Rouge, nombreux sont les films à ne pas avoir eu l’opportunité de conquérir le box-office. L’échec de Buzz L’Éclair a été le dernier signal d’alarme pour le studio autrefois plébiscité par le public et la critique.
Cette vague de licenciement intervient donc dans un contexte pour Pixar veut s’éloigner des rayons de la SVOD pour se concentrer sur son cœur de métier : le cinéma. C’est ce qui ressort de la note interne publiée sur The Hollywood Reporter :
“Je vous ai parlé de notre prochain éloignement de la production de séries Disney+ et du retour à un accent mis sur les longs-métrages, ainsi que la réduction de notre équipe qui accompagnerait cette décision” explique Jim Morris, Président de Pixar.
L’année 2024 promet d’être un point de bascule pour l’estampille, qui s’apprête à dévoiler la suite de l’un de ses films les plus populaires. Les résultats financiers de Vice-Versa 2 promettent déjà d’être passés au crible, pour évaluer la cote de popularité du studio qui a fait naître Toy Story et Le Monde de Nemo.
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