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Premiers soucis avec l’implant cérébral de Neuralink

Le premier implant cérébral de Neuralink a rencontré des problèmes techniques. Des fils destinés à surveiller l’activité neuronale se sont détachés du cerveau du cobaye, a révélé l’entreprise.

L’implant de Neuralink, qui compte 64 fils flexibles munis de 1.024 électrodes capables de détecter l’activité neuronale, a été implantée pour la première fois chez un humain, Noland Arbaugh, 29 ans. Cette intervention avait été réalisée en janvier à l’Institut neurologique Barrow à Phoenix.

Neuralink ajuste avec des algorithmes

Le cobaye, quadriplégique suite à un accident en 2016, était parvenu à contrôler un curseur d’ordinateur et à jouer à des jeux vidéo par la pensée grâce à cet implant. Malgré des débuts prometteurs, où le patient semblait récupérer et où les premières utilisations de l’implant étaient encourageantes, des complications sont survenues peu de temps après.

Neuralink a révélé que certains des fils de l’implant se sont « rétractés » du cerveau de l’individu, même si les raisons précises et le nombre de fils affectés n’ont pas été spécifiés. La société a relevé que le problème a commencé fin février ; à l’époque, elle avait réussi à compenser partiellement la perte de données en modifiant son algorithme. Cependant, les détails techniques de cette compensation n’ont pas été entièrement divulgués.

Suite à la publication de ces complications par le Wall Street Journal, Neuralink a confirmé le problème et a indiqué travailler sur des ajustements. L’un de ces ajustements a été de rendre l’implant « plus sensible aux signaux de populations neuronales », ce qui a amélioré la « traduction » de ces signaux en mouvements de curseur sur un écran. Ces modifications ont permis de restaurer et de maintenir les taux de transmission des données (BPS), essentiels pour une interaction efficace entre le cerveau et l’ordinateur.

Il faut noter ici que le diagnostic de Noland Arbaugh ne semble pas avoir été mis en jeu malgré ces complications. Une hypothèse avancée concernant la cause de la rétraction des fils est la présence d’air piégé à l’intérieur du crâne après l’opération, une condition connue sous le nom de pneumocéphalie. La possibilité de retirer l’implant a été envisagée, mais aucune décision n’a été communiquée à ce sujet.

Neuralink a informé l’administration américaine des aliments et médicaments (FDA), qui régule les essais cliniques aux États-Unis, de la situation et de son optimisme concernant les solutions apportées aux problèmes rencontrés. La société envisage de réaliser deux autres implantations dans les mois à venir pour un total de dix cette année. Ces développements surviennent dans un contexte de surveillance accrue de ce type de technologies invasives, alors que plusieurs autres entreprises sont sur les rangs.

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2 commentaires
  1. “Premiers soucis avec l’implant cérébral de Neuralink”

    Comprendre: à part la mort des singes qui ont été les premiers implantés.
    Mais c’est vrai que notre espèce de singe nu qui se gratte les fesses devant la télé a une telle opinion de lui-même qu’il se fout des autres espèces vivantes.

  2. 😂 les articles généralistes qui écrivent “le patient a joué à un jeu vidéo grâce a son implant”, le public imagine un truc du futur où le gars dirige un perso et mène des quêtes… La réalité, c’est que pour l’instant, le niveau de maitrise ne permet rien de plus que de distinguer entre 2 ou 3 “commandes” du style “droite/gauche/haut/bas”

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