Lorsque Netflix a investi les écrans du monde entier, la plateforme avançait seule sur un secteur qu’elle avait fait naître. Depuis ce lancement en fanfare, nombre de concurrents directs ont émergé, faisant tous la démonstration de riches catalogues pour séduire les spectateurs. Le marché — autrefois largement dominé par le N rouge — compte désormais des dizaines d’acteurs qui se livrent une bataille sans merci pour faire croître leur cote de popularité. Cet éclatement n’est pourtant pas en la faveur d’une croissance pour toutes ces entreprises. Disney et Warner Bros semblent avoir compris que l’union fait la force et se préparent à lancer une offre groupée aux États-Unis.
Dans un communiqué, Disney annonce la mise à disposition prochaine d’un bundle comprenant ses services Disney+ et Hulu, ainsi que la plateforme détenue par Warner Bros : Max. Dès cet été, dans le pays de l’Oncle Sam, ces services seront proposés au sein d’une offre groupée et à prix réduit. L’objectif pour les deux entités est de s’inscrire comme des acteurs essentiels de la SVoD, de limiter les départs au profit d’autres plateformes plus fournies ou plus attractives. Avec trois catalogues en sa faveur, ce regroupement a de quoi séduire. Joe Earley, président de la division Direct to Consumer de Disney Entertainement explique :
“Dans la foulée du lancement réussi de Hulu sur Disney+, ce nouveau forfait avec Max offrira aux abonnés encore plus de choix et de valeur. Ce nouveau partenariat incroyable donne la priorité aux clients, en leur donnant accès à des films à succès, des originaux et à trois immenses bibliothèques présentant les meilleurs marques et divertissements en streaming aujourd’hui”.
Une offre encore mystérieuse
Si Disney et Warner ont profité de ce début de mois de mai pour officialiser ce partenariat historique, les deux entités cultivent le mystère quant aux contours de cette offre inédite. Aucun prix n’a été partagé, ni même une date de lancement précise. La promesse d’une mise à disposition au cours de l’été est néanmoins l’indicateur que les choses avancent en coulisses. Pour rappel, l’accès à Disney+ et Hulu est facturé 20 dollars aux États-Unis tandis que Max coûte 16 dollars sans la publicité. Pour se montrer séduisante, cette nouvelle offre devrait logiquement s’inscrire sous la barre des 35 dollars. À noter que les deux entreprises proposent désormais des offres supportées par la publicité, de quoi réduire encore un peu la facture.
Si cette offre est pour l’instant réservée à l’Amérique, le public français peut espérer que les prochains mois soient une occasion pour les deux entreprises d’évaluer le bien-fondé d’une telle alliance avant de l’exporter. Max doit investir les écrans français dans quelques semaines. La filiale de Warner Bros a déjà noué des partenariats avec des firmes hexagonales comme Canal+. L’entreprise de Maxime Saada a fait de ses collaborations sa force, en proposant des bundles depuis des années comme avec ses offres Ciné-Séries ou Rat+. Le secteur de la SVoD est à un virage, et doit se réinventer pour perdurer. Des initiatives comme celles-ci devraient se multiplier à mesure que la concurrence se fait plus rude. Vers une offre “tout-en-un” ?
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Rêvons un peu : un service agrégateur qui offre l’accès à la quasi totalité de la production audiovisuelle, pour un abonnement raisonnable et si se chargeait de reverser aux ayants droits leurs parts, proportionnellement aux nombre de spectateurs ? Un genre de Spotify vidéo. Pardon ? Les producteurs et studios toucheraient des clopinettes, comme les artistes actuels sur les plateformes audio ? Ah ben oui, c’est le jeu ma pov’ Lucette…