Durant la conférence des résultats du troisième trimestre fiscal, David Goeckeler, le CEO de Western Digital, a donné quelques détails très intéressants sur la feuille de route de l’entreprise pour ses SSD. Face à la demande pour des capacités plus élevées, qui sont nécessaires pour gérer les volumes toujours plus importants de données générées par l’intelligence artificielle et l’analyse big data, Western Digital compte répondre à ces besoins avec des disques pouvant atteindre 30 et même 60 To.
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Actuellement, le modèle phare de SSD pour les centres de données de l’entreprise est le SN640 de 30,72 To, mais des modèles de plus grande capacité sont donc en préparation. Ces nouvelles unités de stockage, qui ont une capacité suffisante pour conserver environ 12.000 films en Blu-ray ou des millions d’heures de vidéo en ultra haute-définition, pourraient changer radicalement la configuration des infrastructures de données.
La densification du stockage sur un seul support de 2,5 pouces représente en effet une avancée majeure pour l’efficacité et la gestion des data centers. Et les opérateurs de ces centres sont toujours en recherche d’économies, notamment en termes d’espace et d’énergie.
En parallèle de l’expansion de son catalogue de SSD, Western Digital continue de développer sa technologie HAMR (Heat-Assisted Magnetic Recording), qui permet d’augmenter la densité des disques durs traditionnels, jusqu’à 50 à 60 To. Cette technologie utilise un chauffage par laser pour permettre le stockage de plus de données par plateau magnétique.
Même si WD commercialise déjà des disques durs de 20 To utilisant la technologie PMR plus ancienne, l’adoption de la HAMR est vue comme un futur pilier de l’offre de stockage à haute densité de Western Digital.
Concernant les craintes de cannibalisation du marché des HDD par les SSD, David Goeckeler a mis les choses au clair : les deux technologies ont des rôles complémentaires dans le cycle de vie du stockage des données IA. Les HDD sont cruciaux pour la phase d’« ingestion » des données, ils vont héberger des océans d’informations et des ensembles de données brutes ; les SSD sont de plus en plus utilisés pour des usages spécifiques comme l’entraînement et l’inférence en intelligence artificielle.
David Goeckeler a aussi expliqué qu’il existait un cycle vertueux où l’augmentation de la capacité des SSD et des HDD contribuait à une « élévation générale » du secteur, plutôt qu’à une substitution. Selon lui, cette dynamique est une courroie d’entraînement pour toute l’industrie : chaque avancée technologique en entraîne d’autres, amplifiant de la sorte les capacités globales de traitement et de stockage des données.
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