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Pour la première fois en 5 ans, Disney+ n’est plus dans le rouge

Disney+ est sur la bonne voie. Après avoir dépensé sans compter pendant trois ans, la plateforme s’approche encore un peu plus de la rentabilité.

En 2019, Disney+ investissait le secteur alors très fermé de la SVoD. Face à Netflix et Prime Video, le studio historique espérait tirer son épingle du jeu grâce à une massive galerie de productions emblématiques, issues de ses licences Disney Animation, Marvel, Star Wars et Pixar. Le rachat de la 20th Century Fox lui offrait une opportunité en or de construire un catalogue riche et varié pour rivaliser avec les entreprises déjà bien implantées. Entre nouveautés et monument du 7ᵉ art et du petit écran, Mickey n’a pas lésiné sur les billets verts pour se rendre séduisant aux yeux des amateurs de séries et de films. Avec une trésorerie construite à partir des recettes au box-office et les activités du géant dans le domaine des parcs d’attractions, la plateforme pouvait se permettre de dépenser sans compter pour faire éclore des productions originales.

Cinq ans après ce lancement en fanfare — la croissance de Disney+ a été exponentielle la première année— l’entreprise devait néanmoins se rendre à l’évidence. La rentabilité est le nouvel objectif à atteindre pour le service qui se targue d’avoir 153,6 millions d’abonnés tous services confondus (Disney+, Hulu et EPSN). Bob Iger espérait y parvenir d’ici à la fin d’année 2024. La publication des résultats trimestriels de l’entreprise, ce mardi 7 mai, confirme que la ligne d’arrivée n’est plus très loin.

Disney+ et Hulu sont enfin rentables !

Tandis que le streaming enregistrait une perte nette de 587 millions l’an dernier à la même période, ce déficit s’élève en 2024 seulement à 18 millions de dollars. Disney+ et Hulu sont pour la première fois depuis cinq ans dans le vert, les deux services ont généré 47 millions de dollars en quelques mois. Si ESPN enregistre une perte de 65 millions, les excellents résultats de ses homologues permettent presque de compenser ce déficit. Bob Iger n’a pas manqué de rappeler qu’il s’agissait d’une étape importante pour le streaming au sein de son entreprise.

“Nos activités sur le streaming ont franchi une étape importante. Nous espérons à l’avenir que ce secteur sera un moteur de croissance pour l’entreprise au cours des années à venir”. 

Si la firme ne précise pas les raisons qui se cachent derrière ce retour en force, le lancement de la formule supportée par la publicité quelques mois auparavant n’y est sans doute pas étranger. Comme Netflix et consorts, la plateforme mise désormais sur les annonceurs pour diversifier ses sources de revenus autant que pour se montrer plus attractive, surtout parmi les ménages les moins aisés. L’opération est couronnée de succès chez Netflix, on peut imaginer qu’il en soit de même pour l’entreprise de Burbank. La création d’une offre groupée, comprenant un accès à Hulu et Disney+ pourrait aussi avoir été en la faveur de cette bonne santé financière. Si l’application n’est pas disponible en France, les séries Hulu sont proposées via le catalogue Star, ce mariage des deux entités a été un événement outre-Atlantique. Disney prévoit d’ajouter les programmes ESPN prochainement.

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