Nintendo en a marre des émulateurs, et les supprime par milliers

Nintendo met les bouchées doubles pour faire respecter son droit de copyright. Après avoir fait supprimer plus de 20 ans de contenu d’un très célèbre jeu, la firme continue sa croisade contre les émulateurs, en particulier Yuzu. Ce logiciel, qui permet de faire tourner les jeux Nintendo Switch les plus récents, est au cœur d’une tourmente depuis près d’un mois alors que Nintendo accuse ses créateurs d’encourager le piratage de ses propriétés intellectuelles sur d’autres plateformes que la Nintendo Switch.

Les fondateurs de Yuzu s’étaient montrés très coopératifs depuis le début de l’affaire, voulant éviter un procès à tout prix. L’émulateur a fermé son site, son Discord et n’a plus été téléchargeable… du moins via les canaux officiels. En effet, Nintendo a bien l’intention de tout faire fermer une bonne fois pour toutes. C’est pourquoi la firme a formulé un avis de retrait du DMCA auprès de GitHub, qui a fait supprimer 8 535 dépôts de données en une seule fois.

Nintendo, ou le roi du copyright

C’est probablement un record pour une requête concernant le copyright, et il semble pertinent que ce soit Nintendo qui l’inaugure au vu de sa réputation. Le studio déclare que ces dépôts “fournissent un accès à l’émulateur Yuzu ou à un code basé sur l’émulateur Yuzu qui contourne illégalement les mesures de protection technologiques de Nintendo et exécute des copies illégales de jeux Nintendo Switch.”

Le but est évidemment de rayer Yuzu de la surface de la Terre, ainsi que ses nombreuses copies en circulation sur le web. Cela prendra certainement beaucoup de temps à l’entreprise de tout faire supprimer, mais le fait d’avoir statué aussi vite avec Tropic Haze à propos de son émulateur devrait accélérer le processus. Il va sans dire que Nintendo ne s’arrêtera pas en si bon chemin et que tous les émulateurs modernes sont désormais dans son viseur.

Les émulateurs ont la cote

Cela n’empêche pas les anciennes consoles de revenir sur le devant de la scène. En effet, les émulateurs DS ou encore Game Boy comme Delta sont extrêmement populaires actuellement sur les appareils iOS, et donc sur les réseaux sociaux, alors qu’Apple a dû ouvrir son écosystème aux boutiques d’applications tierces. Ces logiciels ne devraient pas être en danger, car ils permettent aux joueurs d’émuler leurs propres jeux sans contourner les dates de sortie ou faire l’apologie du piratage, bien que l’utilisation de certains soit à la limite de la légalité.

On ne pourra que vous recommander d’être prudent sur ces questions, même si ce sont bien souvent les créateurs des logiciels qui s’embarquent dans des procès plus que leurs utilisateurs dans la majorité des cas.

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