Alors que la 5G tisse peu à peu sa toile en France, les regards se tournent déjà vers la 6G. L’opérateur NTT (Nippon Telegraph and Telephone Corporation) DOCOMO, accompagné de NEC, NTT et de Fujitsu, ont développé un appareil sans fil capable d’atteindre les 100 Gbit/s à une distance allant jusqu’à 100 mètres. Pour réaliser cette prouesse en 6G, ils utilisent des bandes « sub-terahertz » se situant entre 100 GHz et 300 GHz.
À titre de comparaison, ce débit est environ 5 à 20 fois supérieur aux débits offerts par la 5G. En théorie, le réseau mobile de cinquième génération offre des débits de 5 à 20 Gbit/s aux quatre coins du monde.
De la théorie à la pratique, il n’y a pas qu’un pas
Sur le papier, l’expérience impressionne et témoigne du potentiel de la 6G. Avec des débits d’environ 100 Gbit/s, on peut télécharger un film en 4K en environ 3 secondes. Un jeu PC ne demanderait que 5 à 10 secondes, pour un poids compris entre 70 Go et 130 Go.
Il faut aussi imaginer d’autres usages gourmands en ressources et qui bénéficieraient de tels débits. Néanmoins, il faut remettre cette performance dans son texte et rappeler qu’elle a été réalisée dans des conditions très favorables. Pour ce test, le débit de 100 Gbit/s a été atteint à une distance de 100 mètres sans aucun obstacle entre l’émetteur et le récepteur.
L’objectif de l’opérateur et de ses partenaires était surtout de démontrer le potentiel de cette technologie. De la théorie à la pratique, il y a toujours un écart de performances et la 5G peut en témoigner. Disponible en France depuis 2020, le réseau 5G n’a toujours pas apporté la révolution espérée en termes de débits. Un changement devrait être perceptible cette année avec le déploiement de la 5G SA, aussi appelée « vraie 5G ». À l’heure de ces lignes, Orange est l’opérateur qui propose les meilleurs débits 5G dans l’Hexagone. Avec un débit moyen de 275 Mbit/s, on reste très loin des débits théoriques.
Quand arrivera la 6G ?
Le successeur de la 5G a récemment eu droit à son logo officiel, approuvé par la 3GPP. La France se prépare également à accueillir la 6G, mais cela ne devrait pas voir le jour avant 2030 pour le grand public.
La 6G devrait apporter des améliorations intéressantes pour l’internet des objets, l’ultra haute définition (8K) ou encore l’intelligence artificielle et le métavers. Pour cela, elle améliorera donc encore les débits, la latence ou la capacité à prendre à charge des connexions simultanées. Dans les faits, elle pourrait proposer un débit jusqu’à 1 Tb/s. Un sacré programme pour lequel il faudra se montrer patient.
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