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Ariane 6 : l’assemblage de la fusée est presque terminé !

Le corps d’Ariane 6 se dresse désormais fièrement sur le pas de tir de Kourou, et la première mise à feu du nouveau joyau de l’aérospatiale européenne n’a jamais été aussi proche.

Vendredi 26 avril, l’ESA a donné d’excellentes nouvelles par rapport à Ariane 6, le futur joyau de l’aérospatiale européenne qui doit décoller pour la première fois cet été. Non seulement l’assemblage de la fusée avance bien, mais il est presque terminé, et la quasi-totalité du véhicule se tient désormais debout sur le pas de tir ! Un grand pas en avant qui nous approche considérablement du vol inaugural.

Le 24 avril, une grue spécialisée a redressé la structure, qui était jusqu’alors allongée dans le Bâtiment d’Assemblage Lanceur au pas de tir. Une fois debout, l’engin a ensuite été acheminé jusqu’au pas de tir, situé 800 mètres plus loin, par quatre grands véhicules automatisés. Le lendemain et le surlendemain, ce sont les deux boosters latéraux qui l’ont rejoint. Ils ont été amenés par un transporteur de 250 tonnes spécialement conçu à cet effet avant d’être arrimés à la table de lancement, le tout sous l’œil vigilant des troupes de l’ESA, d’ArianeGroup et du CNES.

« Voir le nouveau lanceur européen sur la zone de lancement marque l’achèvement d’années de travail dans les bureaux d’études et les usines de production d’ArianeGroup et de tous nos partenaires industriels en Europe », a déclaré Martin Sion, directeur général d’ArianeGroup.

Le test de mise à feu du moteur Vulcain 2.1 d'Ariane 6
Une version à 4 boosters d’Ariane 6 lors du premier test intégré du moteur Vulcain 2.1. © ESA/ArianeGroup/CNES

Un dernier élément à monter

Mais le processus n’est pas encore terminé pour autant. Désormais, il va encore falloir réunir les trois pièces de cet immense puzzle. Sur les prochains jours, le cœur central va être soulevé pour pouvoir connecter définitivement les boosters aux points de fixation prévus. L’ensemble reposera alors uniquement sur les deux propulseurs latéraux. Une fois cette connexion structurale achevée, les équipes techniques pourront réaliser les dernières connexions électriques nécessaires à la séparation.

À partir de là, le corps du colosse européen sera entièrement terminé. Il ne restera plus qu’à lui greffer sa tête, à savoir la baie de chargement qui accueillera la charge utile. Celle-ci sera ensuite enveloppée dans un carénage aérodynamique conçu pour protéger cette précieuse cargaison de la friction avec l’atmosphère lors de l’ascension à grande vitesse. Sur les anciens modèles d’Ariane, cette étape était généralement réalisée plus tôt, dans le Bâtiment d’Assemblage Lanceur. Avec cette nouvelle approche, les acteurs du projet comptent raccourcir les cycles d’assemblage afin de pouvoir enchaîner les lancements plus rapidement.

Ariane 6
© ESA – D. Ducros

La mise à feu prévue d’ici un mois et demi

Le communiqué de l’ESA ne précise pas quand cette dernière étape aura lieu. Mais le processus sera sans doute bouclé avant la mi-mai. En effet, il faudra conserver un peu de marge de manœuvre pour réaliser une ultime batterie de tests sur l’engin entièrement assemblé avant de procéder à la mise à feu. Si tout se passe comme prévu et qu’aucun problème critique n’émerge de ce dernier diagnostic, la toute première fusée Ariane 6 sera donc fin prête à s’envoler entre le 15 juin et le 31 juillet. Une excellente nouvelle pour toute l’Europe, qui attend impatiemment l’arrivée de l’engin pour récupérer une indépendance dont elle était privée depuis la retraite de son illustre aînée, la formidable Ariane 5.

« Le lancement d’Ariane 6 et le rétablissement de l’accès de l’Europe à l’espace sont une priorité absolue pour l’ESA afin de reprendre les lancements réguliers de fusées depuis le port spatial européen », a déclaré le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher. « Le fait de rassembler les étages de la fusée sur la rampe de lancement marque le début d’une campagne de lancement et montre que nous y sommes presque : bientôt nous verrons cette beauté s’envoler vers le ciel. »

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Source : ESA

6 commentaires
  1. Ah là là ! Si ESA et Ariane groupe avaient mis leurs confiances et moyens envers les industriels de chez Avio et les développements de leurs fusées il y longtemps que des lanceurs seraient opérationnels!!! et auraient gommés nos retards sur les autres pays pourtant plus petits pour certains ! Dommages.
    Merci Thank you merci a vous Tous!

  2. Eric si ESA et Ariane group avaient mis ces moyens chez AVIO aurait-il retrouver les éléments du lanceur ?HA oui peut-être a la ferraille comme VEGA!!!

    1. A bon! Vega est une merveille ! Il lui manque juste quelques finances européennes ! Et la France qui a été pionnière et en avance sur les deux grandes puissances avec ses fusées Diamant a sombré et a perdu la maîtrise et sa Souveraineté !!! Il lui manque cruellement aujourd’hui ces lanceurs type Vega qui feraient le bonheur de nos scientifiques et de nos Militaires!!!! Les Italiens sont de très grands Industriels !!! reconnus par les puissances USA GB Deutch et Japon et bientôt autres!! Cela moi , me désole !

  3. Ariane 6 n’a pas été levée dans le BAL mais directement sur le pas de tir. Elle a été transportée du BAL au pas de tir à l’horizontale puis “verticalisée” directement sur le pas de tir. Les boosters, eux, ont été transportés à la verticale.

  4. La question de la qualité de l’engin n’est pas à remettre en question.
    La question est : face à Space X quelles sont les marges de manœuvres…

  5. On touche du bois pour le lancement. Vivement une Ariane partiellement ou presque totalement réutilisable.

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