Les réseaux sociaux ont-ils fini par s’éloigner de leur objectif principal ? À l’origine de ces plateformes se trouvait un besoin de créer de nouveaux liens grâce à la puissance d’internet. Avant de devenir des fils de vidéos et photos chargés en publicités et autres recommandations personnalisées, les réseaux permettaient avant tout de connecter les utilisateurs à travers des intérêts communs. Nous ne cherchions pas à gagner des “followers” mais plutôt à ajouter des amis. Gangrenées par une véritable course à la popularité et au buzz, les plateformes d’aujourd’hui n’ont plus le charme des premières communautés en ligne. Dans un monde ou Tumblr n’intéresse plus et que MySpace est porté disparu, une jeune entrepreneuse de 27 ans s’est décidée à revenir aux fondamentaux des réseaux.
Le magazine américain Bustle vient de mettre en lumière le travail de Tiffany Zhong, fondatrice d’une plateforme qui pourrait bien changer la donne. La jeune femme accuse les “social medias” (réseaux sociaux en anglais) de n’être “plus que des médias, sans rien de social“. “Tout le monde lorgne sur la vie et la personnalité des autres, mais personne n’échange entre eux” ajoute-t-elle. C’est ainsi qu’entre en jeu “nospace“, une nouvelle application sociale qui tire son nom et son concept d’un géant des années 2000 : MySpace.
Mettre fin à l’aliénation par les trends et algorithmes
La génération Z a grandi dans une ère dominée par les réseaux sociaux modernes, ou le paraître prend le dessus sur les relations humaines. Tandis qu’un contact permanent à un tel contenu commence d’ores et déjà à impacter nos habitudes et la société, Tiffany Zhong espère ramener les jeunes (et moins jeunes) utilisateurs dans un monde ou la connexion se fait pour les bonnes raisons.
“Vous vous rappelez comment l’internet était amusant avant les algos et les pubs ? Nous aussi… Alors nous allons le ramener.” Tel est le concept d’accroche mis en avant sur la page App Store de nospace. Prévu pour une sortie d’ici la fin du mois d’avril, le réseau social s’en tiendra au strict minimum : les utilisateurs pourront personnaliser leur page, ajouter des amis, partager ce qu’ils écoutent, regardent, mangent ou ressentent, et enfin envoyer des messages privés à leurs proches. Un système de recherche par thématiques permettra de trouver des utilisateurs partageant des goûts similaires. Pas de page “pour toi” sur nospace, chacun s’en tiendra à ce qu’il cherche réellement.
Lors de sa discussion avec Bustle le 18 avril dernier, Tifanny Zhong révélait que plus de 380 000 personnes s’étaient déjà pré-enregistrées pour le lancement du réseau. Maintenant que cette plateforme au concept humain et rétro commence à faire le tour du monde, il n’est pas impossible que sa sortie devienne un phénomène suivi par d’autant plus d’utilisateurs. Pour l’heure, nospace est exclusivement disponible via l’App Store. Une sortie Android n’est toutefois pas impossible si le succès est au rendez-vous. Threads, X et TikTok n’ont qu’à bien se tenir, un nouveau concurrent entre sur le ring et il a tout pour plaire…
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