Débuté le 27 février, le voyage de Shōgun a été teinté de succès. La production originale FX, proposée sur Disney+ en France, a réuni de nombreux adeptes à travers le monde. Elle s’est imposée comme la série la plus vue au sein du catalogue Star. Dépassant les résultats astronomiques de The Bear, la dernière née du catalogue a profité d’un excellent bouche-à-oreille autant que d’une comparaison avec la série emblématique des années 2010 : Game of Thrones. Tandis que le petit écran peinait à faire éclore un tel engouement chez les spectateurs, l’histoire évoluant dans le Japon féodal a su tirer son épingle du jeu.
Prenant racine en 1600, la série évolue à l’aube d’une guerre civile qui marquera le siècle. Il s’agissait de suivre le commandant anglais John Blackthrone qui échoue sur la plage d’un village de pêcheurs. Porteurs de lourds secrets, il pourrait faire pencher la balance en la faveur du Seigneur Yoshii Torangaga, engagé dans une lutte à mort contre ses ennemis du conseil des régents. Politique, grandiose et surtout captivante, Shōgun s’est illustrée avec un score de 99% de critiques favorables sur Rotten Tomatoes. Si ce n’est pas la première fois qu’une adaptation des écrits de James Clavell voit le jour — une série Shōgun est née dans les années 80 — jamais ces productions n’avaient eu un tel retentissement. Un tel enthousiasme ne pouvait donner lieu qu’à une suite…
La fin parfaite
Diffusée ce mardi 23 avril, la conclusion de Shōgun a visiblement été la hauteur des attentes du public. Après 10 épisodes riches en rebondissements et en surprises, les spectateurs ont néanmoins dû se résoudre à faire leurs adieux aux personnages incarnés par Hiroyuki Sanada, Cosmo Jarvis et Anna Sawai. Et peu importe que la critique et le public soient emballés, cette fin en est vraiment une. Lorsqu’ils ont été interrogés par The Hollywood Reporter en février dernier, les créateurs Rachel Kondo et Justin Marks ont été très clairs à ce sujet. Ils estiment que la fin du roman de James Clavell, dont la série s’inspire, était la parfaite occasion de tirer sa révérence.
“Nous avons poussé la série jusqu’à la fin du livre, mis un point à la fin de cette phrase. Nous aimons la manière dont le livre se termine, c’est l’une des raisons pour lesquelles nous savions tous les deux ce que nous voulions faire. Nous avons fini exactement à cet endroit”.
Les deux showrunners admettent néanmoins que cette envie d’en finir pourrait évoluer à l’avenir. “Ce sont nos corps qui parlent. Un peu lorsque l’on se demande (après la naissance d’un premier enfant ndlr) si l’on en veut un autre”.
Une galaxie d’autres ouvrages à adapter
Si l’aventure est arrivée à son terme pour les héros de Shōgun, l’auteur James Clavell ne s’est pas penché qu’une fois sur l’histoire de l’Asie. L’auteur a nourri une saga avec six ouvrages, évoluant à des époques différentes. Ce sont autant de romans que FX pourrait vouloir transposer à l’écran au cours des prochaines années. Les créateurs espèrent d’ailleurs que leurs travaux de recherche, presque aussi longs que le roman lui-même, seront utilisés par d’autres auteurs à l’avenir.
“L’un de nos producteurs a écrit un manuel d’instruction long de 900 pages sur la façon dont nous devions faire cette série. Toutes ces connaissances infrastructurelles y ont été intégrées. J’espère que quelqu’un d’autre — peut-être un ami — aura besoin d’une introduction à la production au Japon féodal pour que je puisse dire : Voilà, utilisez ce livre. Cela vous fera gagner 11 mois”
Dans la bibliographie de l’auteur britannique, il pourrait être intéressant de s’attarder sur Taï-Pan qui plonge les lecteurs dans la Chine de 1841. Il a été publié en 1966 et raconte l’histoire de Dirk Struan, chef d’une compagnie de négoce appelée La Noble Maison. Ce roman a d’ailleurs eu droit à une suite, baptisée Gai-Jin se déroule au Japon et raconte comme le nouveau chef de cette compagnie profite du déclin du Shogunat pour asseoir sa position. On peut également citer Un Caïd, qui a profité d’une adaptation cinématographique en 1965, orchestrée par l’auteur lui-même.
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Une des meilleures série depuis longtemps, Hiroyuki Sanada toujours aussi charismatique d’autant plus face à un insipide Cosmo Jarvis de loin le plus médiocre de la distribution. Quelques moments bien trop mous. Malheureusement encore une série trop courte mais ça semble être à la mode 🙁
Trop courte peut être, mais elle adapte le livre au chapitre près, la faire plus longue aurait été du remplissage.
Pour ma part je la trouve quasiment parfaite, mais qu’on le veuille ou non la fin reste clairement ouverte…
J’avais un vague souvenir de la première série avec Richard Chamberlain, une bluette à la sauce Hollywood.
Aussi, j’ai été littéralement bluffé par la qualité exceptionnelle de cette version. Je n’ai pas souvenir d’une telle réussite en série “Télé”. Le travail de reconstitution de l’époque, costumes, maquillages, décors, est exceptionnel.
Le moindre détail est parfait.
Qui aurait osé filmer une séquence de cérémonie du Thé quasiment sans dialogues et pourtant si formidable.
Et que dire de la distribution… les acteurs japonais sont parfaits. Le jeu des actrices, tout en nuances est admirable.
Même les silences nous parlent, quelle leçon pour nous …
Anna Sawaï est époustouflante de talent.
Bref les mots manquent pour saluer une telle réussite.
Fabuleuse série. Avec de tels talents et de moyens… l’adaptation au cinéma du “Clan des Otori ” de Lian Hearn aurait été un projet digne de game of throne. Si ce rêve pouvait devenir réalité….