Si Meta croit toujours au métavers, l’entreprise de Mark Zuckerberg s’était montrée plus sceptique au sujet de l’IA. Lors d’une conférence donnée il y a quelques jours à Paris, l’entreprise avait rappelé les failles d’une intelligence artificielle générative encore balbutiante, et formulé l’idée d’une IA globale et sentiente, capable de hiérarchiser les informations données par l’humain et de prédire certaines demandes en fonction du contexte et de l’habitude.
Reste que Meta n’a pas prévu de s’effacer totalement du marché de l’IA générative, bien au contraire. Si les projets de l’entreprise s’inscrivent sur la durée, ils ne la dispensent pas de rester concurrentiels sur le marché. Face à un ChatGPT (Open AI) tentaculaire et à un Gemini (Google) aux capacités prometteuses, Meta a officialisé hier Llama 3, la troisième mouture de son modèle de langage né en 2023.
Des tests concluants, et un déploiement majeur
Concernant Llama 3, Meta ne cache pas ses ambitions. Son modèle de langage open source “de pointe” vient de passer plusieurs phases de test concluantes, et sera bientôt accessible sur AWS, Databricks, Google Cloud, Hugging Face, Kaggle, IBM WatsonX, Microsoft Azure, NVIDIA NIM et Snowflake, avec la prise en charge supplémentaire des plateformes physiques d’AMD, AWS, Dell, Intel, NVIDIA, et Qualcomm. Le choix d’un modèle (partiellement) open source promet d’accélérer le processus de développement auprès du grand public, avec l’objectif à court terme pour Meta de déployer un Llama 3 multilingue et multimodal, efficace notamment dans la génération de code et les raisonnements logiques.
Meta contre Gemini et ChatGPT
Pour gagner la bataille de l’IA, Meta ne veut pas seulement d’un modèle de langage efficace : l’entreprise doit aussi s’imposer auprès du grand public. Ainsi, et conformément à ce qui avait été annoncé lors de sa conférence parisienne du 10 avril dernier, l’entreprise a annoncé le déploiement de son nouvel assistant IA, sobrement baptisé Meta AI. Bientôt intégré sur Instagram, Facebook, WhatsApp, Messenger, mais aussi sur les casques Quest, le bot sera aussi accessible via le flux principal de Facebook, ainsi que sur un site web autonome. En plus de prendre charge les commandes textuelles pour répondre à vos questions les plus improbables sur la vie, l’univers et le reste, Meta AI pourra aussi créer de toutes pièces des images et des GIF animés. Objectif : s’imposer partout, avec l’assistant IA gratuit le plus intelligent du marché. Rien que ça.
Dommage pour les internautes francophones, le déploiement de Meta IA n’est pas encore d’actualité chez nous. Il faudra sans doute attendre encore quelques mois avant de découvrir l’assistant dans sa version française. En attendant, l’outil est réservé aux utilisateurs anglophones.
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