Par pitié, arrêtez de poser vos questions idiotes sur le sexe à ChatGPT

ChatGPT a beau avoir banni les considérations sexuelles de son algorithme, l’IA générative d’Open AI n’est pas aussi rigide que Meta et TikTok. Le bot intelligent peut répondre aux questions les plus improbables posées sous la ceinture, rapporte une récente étude publiée par le fabricant Lelo. Aussi improbable que cela puisse paraître, 70% des internautes seraient prêts à faire confiance à ChatGPT pour les aiguiller sur leur vie sexuelle. Une initiative pas forcément brillante, quand on connait la faculté de l’intelligence artificielle à commettre des erreurs simplistes et à buter sur des questions de bon sens.

ChatGPT, coach love 3.0

Sur les réseaux sociaux, les conseils en séduction sont légion, mais ChatGPT pourrait bien faire tourner le marché en sa faveur : parmi les questions les plus fréquemment posées au chatbot, on retrouve “Comment puis-je faire l’amour rapidement ?“. L’interrogation n’est pas franchement originale, mais force est d’admettre que le bot d’Open AI s’en sort sans doute mieux que les love coachs autoproclamés de TikTok et Instagram.

Pour séduire un ou une partenaire, et finalement arriver à ses fins, ChatGPT conseille ainsi de jouer sur la communication et la mise en place d’un environnement propice à l’activité sexuelle. Sur le plan pratique, l’IA conseille aussi de privilégier le sexe non-pénétratif, et de rester ouvert à “l’exploration mutuelle” et aux expérimentations. L’IA dispense aussi ses conseils pour pratiquer la meilleure fellation. Fidèle à son positionnement, le bot rappelle enfin que “chaque relation est unique, alors trouvez ce qui fonctionne le mieux pour vous et votre partenaire. Et surtout, assurez-vous que toute activité sexuelle est consensuelle et respecte le confort et les limites de chacun“.

Stop avec vos questions

Si le caractère graveleux des questions posées à ChatGPT en matière de sexe prête évidemment à sourire, on note aussi plusieurs interrogations assez improbables, parfois franchement farfelues, qui témoignent pour la plupart de lacunes flagrantes en matière d’éducation à la sexualité.

• Si je me masturbe avec ma main droite un jour et avec ma main gauche le lendemain, est-ce que cela compte comme ayant plusieurs partenaires sexuels ?
• Mon pénis est trop grand pour les préservatifs. Puis-je utiliser un sac poubelle ou quelque chose ?
• Si je mange beaucoup de chocolat et de marshmallows, est-ce que mon sperme aura le goût des s’mores ?
• Pourquoi je me sens comme un loup-garou pendant le sexe ?
• Quand les hommes homosexuels font l’amour, comment choisissent-ils quel pénis va s’ouvrir pour mettre l’autre pénis dedans ?
• Peut-on tomber enceinte si un garçon touche mes seins avec sa bouche ?
• Quel est l’âge approprié pour commencer à enseigner le sexe à mon chien ?

Derrière les questionnements adolescents sur le nombre de partenaires sexuels, on s’interroge ainsi sur les dangers liés à l’utilisation d’un préservatif à la mauvaise taille, ou d’un “sac poubelle” en guise de protection de remplacement. Même chose pour les inquiétudes liées aux risques de grossesse via un simple contact buccal, ou à la croyance improbable que le pénis d’une personne homosexuelle est capable de s’ouvrir pour être pénétré par son partenaire.

Car c’est bien là que l’étude menée par Lelo soulève un problème de taille : le manque d’éducation à la sexualité en France ne permet pas aux jeunes (et aux moins jeunes) d’accéder à des réponses claires en matière de sexualité. Pour satisfaire leur curiosité, ils se tourneront vers la pornographie en ligne, les conseils pas toujours avisés de leurs proches, ou encore vers Internet. Autant d’alternatives qui ne brillent pas par leur fiabilité.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.