En pleine promotion de son Rebel Moon – Partie 2 : L’Entailleuse, Zack Snyder a eu l’occasion de revenir sur sa filmographie et dire laquelle de ses œuvres il changerait entièrement aujourd’hui.
Comme sa légion de fans sait le réclamer à tort et à cri (oui, la modification est volontaire), Zack Snyder fait partie de ses réalisateurs capables d’avoir presque systématiquement droit à leur Director’s Cut, leur permettant d’apporter des ajustements à leurs œuvres. Watchmen a la sienne, Batman v Superman a la sienne, Sucker Punch à la sienne, et même sa Justice League a eu la sienne après que Warner ait fini par succomber sous la pression populaire et les mauvais résultats de feu l’ex-univers cinématographique DC.
Grand bien lui fasse, et à nous aussi, puisqu’il faut admettre que ses Director’s Cut sont, effectivement, des versions améliorés de ses longs-métrages. Sauf que Snyder a développé une stratégie avec ces dernières au point où elles font désormais partie du contrat initial, comme pour son partenariat avec Netflix. En effet, bien que Rebel Moon – Partie 2 : L’Entailleusesort le 19 avril prochain sur la plate-forme, le réalisateur a déjà programmé une version remaniée et rallongée pour son diptyque de science-fiction pour l’été prochain. Malynx le lynx.
En attendant, Zack Snyder est bien obligé de faire semblant de s’intéresser à la version brouillonne du film que le service de SVoD s’apprête à mettre en ligne et il a donné une interview à Empire où il revient sur sa carrière. On y apprend son plus grand regret.
« C’est le seul film que j’aimerais changer »
Zack Snyder l’avoue, même ses Director’s Cut ont leurs limites puisqu’elles consistent à améliorer une base qui, elle, ne change pas. Sauf que parmi des films comme Watchmen, L’Armée des Morts, 300, Man of Steel… il en existe un que même le remontage n’a pas sauvé à ses yeux : Sucker Punch.
« Il n’a jamais été fini correctement. Même la Director’s Cut ne montre pas le bon montage. C’est juste une version étendue ».
Le cinéaste n’est pas tendre avec son premier et seul film au scénario entièrement original sur grand écran – le reste est constitué d’adaptations avant qu’il ne signe avec Netflix – sorti en 2011. Un long-métrage qui n’avait déjà pas reçu un accueil critique et public dithyrambique, accusant le film d’être mal fichu et dérangeant dans sa vision très masculine de la femme. Le métrage met en scène des jeunes filles cherchant à s’échapper d’un asile en s’évadant dans une réalité imaginaire où elles sont esclaves sexuelles.
Zack Snyder fait appel à son armée
Le cinéaste ne cache pas d’avoir toujours eu envie de remanier Sucker Punch en y rajoutant plusieurs scènes. Il signale d’ailleurs que ces séquences ont déjà été tournées, mais que tout est une question de moyens et d’autorisations. Effectivement, il semblerait, selon ses dires, que les studios (Warner Bros ou Legendary Pictures) propriétaires des droits ne lui aient pas accordé cette liberté de retoucher son oeuvre.
Il semblerait qu’il a lui-même fait plusieurs demandes auprès des studios afin de lui accorder du temps et des ressources pour opérer les changements, mais que pour l’instant, cela n’a jamais rien donné. Il espère désormais parvenir à trouver une mince fenêtre d’action qui lui permettrait d’agir.
Et comme il connaît le pouvoir de la Snyder’s Army, il ne manque pas de conclure en jeter un peu d’huile sur le feu : « S’ils (NDLR : les fans) veulent lancer une campagne. C’est bien ». Warner va-t-il bientôt revivre le cauchemar Justice League ?
