Fallout la série : c’est quoi la Confrérie de l’Acier ?

Vous avez binge watché la nouvelle série Fallout, mais n’avez toujours pas compris ce qu’est la Confrérie de l’Acier ? On ne vous en veut pas, c’est une faction qui réserve son lot de mystères sur son origine, son objectif et tout ce qui entoure les fondements de l’organisation dans cette première saison. À première vue, il s’agit d’un groupe paramilitaire, héritage de l’ancienne armée américaine, disposant d’équipements (armes, armures, véhicules) plus avancés que le reste de la population.

Visiblement réservé aux hommes (dans la série), ce groupe est notamment le gardien des armures motorisées assistées, une technologie d’avant-guerre disponible en faible quantité. Dans la série, on voit l’évolution de la Confrérie à travers les yeux de Maximus, un aspirant qui répond à tous les codes de cette petite civilisation. En théorie seulement basée sur la force armée, on peut voir au fil des épisodes un côté presque religieux dans la manière donc la communauté est dépeinte.

Ce que l’on retient de la Confrérie est sa capacité à être autonome et à former les soldats avec des moyens que les autres survivants n’ont pas. Mais quelle est sa place au sein de l’univers de Fallout et quelle est sa raison d’être ? Les jeux nous en disent un peu plus à ce sujet.

Que disent les jeux ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la Confrérie de l’Acier voit ses origines remonter jusqu’au temps avant la Grande Guerre. Roger Maxson, son fondateur, faisait partie d’un groupe militaire chargé de surveiller des scientifiques travaillant pour le gouvernement. Mais une fois qu’il a découvert que ces derniers utilisaient des prisonniers militaires comme cobayes pour un virus, avec accord de l’État, il a déclaré son indépendance, emmenant une flopée d’hommes avec lui. Ce n’est que quelques heures plus tard que les bombes ont commencé à pleuvoir dans le monde entier.

Le fameux conflit entre les États-Unis et la Chine (expliqué en détail ici), qui a conduit au monde post-apocalyptique que l’on connait, a été la source de la destruction d’une grande partie de l’héritage humain. Originellement, l’objectif de la Confrérie a été de préserver les technologies du monde d’avant, en sillonnant le terres désolées et en gardant une main mise sur les fameuses armures qui leur prodigue force et autorité.

Globalement, la Confrérie ne connait pas beaucoup de changements entre la série et les jeux. Là où Amazon s’est le plus éloigné est sur l’armure assistée et ses fonctionnalités. Les amateurs des titres vidéoludiques auront remarqué quelques ajouts (visière détachable, propulseurs par membres inférieurs, armes mises à échelle, moins d’usure) qui font office de détails, plus ou moins importants pour l’humanisation de leurs porteurs ou pour des raisons liées au bon déroulement du scénario de la production.

Méchants ou gentils ?

Dans l’épisode 7, en voyant arriver pour la première fois les aéronefs de la Confrérie, Lucy demande à Maximus et Thaddeus pourquoi ils semblent aussi inquiets : “C’est une bonne chose, pas vrai ? La Confrérie fait partie des gentils, non ?” Mais peut-être pas. Après tout, les deux jeunes hommes craignent d’être abattus par leurs semblables pour des raisons qui peuvent sembler injustifiées.

D’un côté il y a la fin, de l’autre les moyens. La Confrérie de l’Acier a débuté son existence avec un but tout à fait respectable. Mais avoir les armes et armures les plus sophistiquées ne font pas de leurs propriétaires des personnes à la morale tout aussi raffinée. Le pouvoir a rapidement pris le dessus et les frères de l’acier sont désormais les rouages d’une communauté presque sectaire.

Le fonctionnement repose sur des règles arbitraires et des croyances infondées, mais aussi une valorisation d’un environnement masculiniste, de l’usage de la force, de l’intimidation, de l’écrasement d’autrui, et de la loyauté par la crainte. Autant de valeurs qu’on ne jugerait pas comme étant honorables finalement. De plus, on retrouve pas mal d’indices sur cette atmosphère religieuse en dérive : confessions, prières et humiliation publique sont de mises.

S’il change au cours de la série au contact de Lucy, Maximus est le parfait exemple des soldats usinés par la Confrérie de l’Acier. Il n’a d’autre but dans la vie que de posséder une armure assistée et dédie son existence à la violence. S’ils ne sont pas particulièrement méchants, on dira tout de même que la Confrérie a un esprit et des règles de groupe trop étriqués pour faire preuve d’empathie ou de réflexion éthique… du moins pour la plupart de ses membres. La série Fallout réussit bien à nous transmettre ce message nuancé, tout autant que les jeux d’ailleurs.

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