L’US Space Force, la branche des forces armées américaine spécialisée dans l’espace, a eu énormément de mal à imposer sa légitimité depuis qu’elle a été créée fin 2019 (voir notre article). Mais elle va enfin passer aux choses sérieuses : selon SpaceNews, ses représentants ont annoncé qu’ils allaient procéder à leur toute première démonstration militaire en orbite.
Cette mission, intitulée Victus Haze Tactically Responsive Space (TacRS), a pour objectif de montrer comment l’agence répondrait à une « agression orbitale ». Un terme générique qui pourrait désigner la destruction d’un satellite stratégique par un adversaire.
Un « scénario réaliste de réponse rapide en orbite »
Pour effectuer cette démonstration, l’USSF a signé un partenariat avec deux startups. La première est assez célèbre : il s’agit de Rocket Lab. Cette entreprise est notamment connue pour la fusée Electron, un engin souvent considéré comme la Rolls-Royce des lanceurs légers. La deuxième, un peu moins connue, est True Anomaly, une entreprise spécialisée dans le développement de systèmes de défense spatiale.
L’objectif de la mission sera de reconstituer un « scénario réaliste de réponse rapide en orbite ». Pour y parvenir, RocketLab va construire un satellite afin de le déployer avec une fusée Electron aussi vite que possible. Dès qu’elle recevra le feu vert de la Space Force, elle disposera d’un maximum de 24 heures pour procéder au lancement, quelles que soient les conditions.
Une fois en orbite, l’engin devra réaliser une série de manœuvres dites de rendez-vous pour s’approcher au plus près de sa cible. En l’occurrence, il s’agira d’un deuxième satellite cette fois fabriqué par True Anomaly qui sera déployé un peu avant l’échéance. Il devra ensuite en prendre des images détaillées, prouvant ainsi qu’il aurait été capable de mettre son collègue hors d’état de nuire s’il était doté des équipements adéquats.
L’espace est désormais un « domaine militaire contesté »
Cet exercice intervient dans un contexte un peu particulier. L’espace est parti pour devenir un domaine absolument crucial au niveau stratégique, et les États-Unis restent très attachés à leur statut de première puissance militaire mondiale. Or, la suprématie spatiale actuelle des États-Unis est de plus en plus remise en question par la montée en puissance fulgurante du contingent chinois. Depuis janvier 2023, la Chine a déployé près de 400 satellites de renseignement, ce qui représente une augmentation massive de sa présence en orbite.
Et cette tendance ne fait que se renforcer au fil des mois. Stephen Whiting, général de l’US Space Force, considère même que l’espace est en train de se transformer en « domaine militaire contesté ». Une situation qui commence à générer quelques inquiétudes chez l’Oncle Sam, puisque les deux superpuissances entretiennent des relations notoirement houleuses. Récemment, Whiting a expliqué devant le Sénat qu’il existait une « fenêtre de vulnérabilité » au niveau de la flotte de satellites américains, d’où l’importance de la démonstration. Et il y a fort à parier que les expériences de ce genre vont se multiplier ces prochaines années.
Il conviendra donc de garder un œil sur ce bras de fer spatial, notamment lorsque la conquête de la Lune va véritablement commencer. Pour rappel, les deux pays envisagent d’y établir des bases permanentes, et la situation a déjà suscité quelques échanges diplomatiques particulièrement vifs.
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Article intéressant ! D abord il y à les écoutes de proximités entre Sat assez faciles,
mais j avais déjà annoncé il y a des années dans JdG ce qui suit;
Soit en plus performants , je suis certain que quelques pays ont déjà dans leurs projets la capture de Sat ennemis, soit par “filets ou grapins” afin de les désorbiter vers une perdition ou, et les scratcher dans l entrée des couches atmosphériques ! On est amené à observer de nombreux et nouveaux effets de météores !!! Waouhh! A suivre dans ces belles pages! Merci Thank you merci a vous et à Tous!