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Sur Mars, le rover Perseverance a débusqué un caillou de rêve

« C’est précisément ce genre de roche que l’on espérait trouver ! »

Perseverance, le rover martien de la NASA, continue son périple sur la Planète rouge. Et récemment, il est tombé sur une petite merveille géologique dans une zone appelée le Pic de Bunsen. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier billet de la NASA ; il semble que cet échantillon prélevé le 11 mars dernier, le 24e depuis le début de sa mission, ait fait son petit effet auprès des planétologues.

Pour rappel, la mission principale de Perseverance est de rechercher des biosignatures, des traces chimiques qui auraient pu être laissées par des formes de vie martiennes aujourd’hui disparues. Or, si la NASA a misé sur ce vaste cratère, c’est parce que la zone était autrefois recouverte d’une grande étendue d’eau liquide — un élément intimement lié à la vie telle qu’on la connaît. Et si les chercheurs sont si enthousiastes, c’est parce que tout indique que la roche en question s’est justement formée dans ces conditions.

Des roches très prometteuses pour la recherche de vie

« Ces échantillons sont très excitants pour plusieurs raisons », détaille Samantha Gwizd, une des géologues de l’équipe. « La roche est dominée par la silice et les carbonates. On sait que sur Terre, ces minéraux sont propices à la préservation de biosignatures. Le carbonate, en particulier, se forme en association avec des fluides comme l’eau, ce qui est très important pour notre recherche de signes de vie passée sur Mars. »

Au-delà de la composition brute, ces échantillons sont aussi remarquables à cause de la structure des minéraux. « La silice et certaines parties du carbonate ont adopté une structure microcristalline, ce qui les rend extrêmement douées pour piéger et préserver des signes de vie microbienne qui pourrait avoir évolué dans cet environnement », explique Sandra Siljeström, une autre géologue de l’équipe.

Enfin, les prélèvements se distinguent aussi par leur âge. « Il pourrait s’agit des plus vieilles roches collectées par Perseverance, et c’est très important parce que les conditions les plus favorables à la vie étaient présentes au début de l’histoire de Mars », ajoute Siljeström.

échantillon Perseverance
© NASA / JPL

« Nous explorons encore cette zone géologique, mais jusqu’à présent, tous les résultats supportent notre hypothèse que ces roches se sont formées sur le rivage d’un ancien lac », précise sa collègue Briony Hogan. « L’équipe scientifique explore aussi d’autres idées par rapport à l’origine de cette zone, puisque d’autres processus peuvent aussi aboutir à la formation de silice et de carbonate. Mais peu importe comment il s’est formé, c’est vraiment excitant d’obtenir ce genre d’échantillon. »

« Pour faire simple, c’est précisément ce genre de roche que l’on espérait trouver quand nous avons décidé de mener l’enquête dans le Cratère de Jezero », jubile Ken Farley, le responsable de l’équipe en charge de Percy.

L’aventure est loin d’être terminée

Et ce n’est peut-être qu’un début, car cette trouvaille suggère que du matériel encore plus intéressant pourrait l’attendre un peu plus loin. En ce moment, le rover se dirige vers la base de la bordure du cratère, et plus précisément vers un site particulièrement prometteur baptisé ‘Bright Angel’. À cet endroit, Farley et ses troupes espèrent trouver des roches encore bien plus anciennes, et par extension, encore plus prometteuses dans le cadre de cette grande chasse à la vie extraterrestre.

Il faudra aussi espérer que la NASA réussira à récupérer ce précieux matériel, car Perseverance n’est pas équipé pour pratiquer les analyses les plus poussées. Pour y parvenir, il faudra rapatrier cette poussière et ces roches dans le cadre de la mission Mars Sample Return, prévue à l’horizon 2030. Le problème, c’est que cette dernière traverse une période très difficile, car la NASA a largement sous-estimé la difficulté technique et les enjeux économiques du programme. Les derniers rapports ont été particulièrement sévères, allant jusqu’à faire planer la menace d’une annulation pure et simple de la mission.

Il va donc falloir croiser les doigts pour que la NASA réussisse à négocier ce virage difficile pour éviter un véritable fiasco économique et scientifique lourd de conséquences. Mais quoi qu’il en soit, il sera fascinant de suivre les prochaines étapes du voyage de Perseverance.  Espérons qu’il bénéficiera d’une longévité comparable à celle de son collègue Curiosity, qui arpente ces étendues écarlates depuis 2012. Car jusqu’à présent, ce fabuleux engin a enchaîné les découvertes de premier plan, même depuis l’accident du fabuleux petit hélicoptère Ingenuity qui s’est écrasé en janvier dernier après avoir mené son compère de toujours jusqu’à la zone de vérité. Quelle aventure !

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5 commentaires
  1. Ah bah que ce soit sur la Lune ou sur Mars, on y va pas pour établir des champs de tulipes ! Après l’exploration vient l’exploitation, rien n’arrive par accident.

  2. hahaaaa pauvre simplet, tout est vrai petit rîgolo, encore heureux…tu n’aurais rien de ton petit confort sans les sciences, et pas ce telephone avec lequel tu fais le troll…et la terre est ronde ou plate selon toi ? pfffffff…..

    1. L’homme descend du singe aussi, c’est grâce à des gens comme toi que l’homme descend plutôt du mouton

Les commentaires sont fermés.

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