Tout savoir sur le pass rail, pour voyager cet été en illimité dans toute la France

Ce n’était pas gagné. Ce mercredi 3 avril, le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, avait annoncé la mort du projet pass rail, faute d’accord avec certaines régions. Quelques heures plus tard, contre toute attente, il confirme que la situation s’est “décantée à l’instant“. Au micro de l’AFP, le pass rail s’offre une nouvelle existence. Ce titre de transport réservé aux jeunes de moins de 27 ans permettra bientôt de voyager en illimité dans toutes les régions de France, le tout pour un prix presque deux fois moins élevé que celui du pass Navigo.

Le projet est sur de bons rails

Si l’idée du pass rail est dans les cartons depuis déjà plusieurs mois, sa concrétisation s’est fait attendre. En début de semaine, Patrice Vergriete avait accusé trois présidents de région — Hervé Morin (Normandie), Xavier Bertrand (Hauts-de-France) et Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) — de bloquer sa mise en place. En cause, un manque à gagner certains pour les régions, dont les tarifs ne sont habituellement pas harmonisés, et dépendent de chaque collectivité. En effet, ce sont eux qui ont la main sur le financement et le plan de transport des Trains express régionaux (TER), et qui sont libres de fixer les prix comme ils l’entendent depuis 2017.

Les hommes politiques récalcitrants ont finalement accepté la proposition du gouvernement, et validé le coup d’envoi du pass rail dès cet été, à l’image du modèle qui avait été expérimenté l’année dernière par l’Allemagne et de son Deutschlandticket. Quant au manque à gagner, “il sera pris en charge à 80% par l’État” a rassuré le ministre c’est 30% de plus qu’en Allemagne, où le gouvernement ne prend en charge que 50% du dispositif.

Prix et disponibilité

Au total, 700 000 jeunes sont concernés par la mesure. Dès cet été, ils et elles pourront profiter d’un abonnement illimité à 49€ par mois pour voyager librement dans toute la France, sur l’ensemble du réseau TER et Intercité. Un sacré avantage pour voyager entre deux régions distinctes sans jongler avec les cartes de réduction et les tarifs. Si ce premier déploiement s’avère concluant, le gouvernement pourrait aussi inclure les réseaux de bus, métros, tramways dans ce type d’abonnement unique. Les TGV en revanche, ne seront pas concernés. Ce segment du trafic SNCF n’étant pas conventionné, il ne pourra pas faire l’objet d’une tarification unique.

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