Passer au contenu

Que vaut la mini-série Dune des années 2000 disponible gratuitement ?

Après le Dune de David Lynch, mais avant le Dune de Denis Villeneuve, il y a eu… Dune, la mini-série télé ! Les trois épisodes, visibles sur TF1+, sont un témoignage de leur époque mais aussi une porte d’entrée intéressante dans l’univers de Franck Herbert.

En décembre 2000, la chaîne Sci-Fi, aujourd’hui renommée Syfy, diffuse Dune, une mini-série en trois parties basée sur l’œuvre phare de Frank Herbert. À une époque où la culture geek n’était pas aussi omniprésente qu’aujourd’hui, cette adaptation a marqué les esprits par son ambition et son approche unique d’un univers complexe.

Un témoignage de son époque

Avec un budget de 20 millions de dollars, Dune a représenté un projet d’envergure pour une chaîne alors en pleine expansion. La série a été saluée pour ses effets spéciaux, décrochant même un Emmy, et est devenue l’un des programmes les plus regardés de la chaîne. Toutefois, le passage du temps n’a pas épargné la perception de sa production parfois brinquebalante.

Il y a notamment une scène où la fuite de Jessica et Paul devant des ornithoptères est rendue par une incrustation sur fond vert peu convaincante, rappelant davantage une pièce de théâtre filmée qu’une production cinématographique. Il est difficile de transposer à l’écran un univers aussi riche que celui de Dune avec les moyens techniques de l’époque.

Malgré ces limites, la mini-série a réussi à captiver une partie du public grâce à l’ajout de sous-intrigues inexistantes dans le film récent, notamment autour de la Princesse Irulan, un personnage mineur dans le roman. David Barr Kirtley, l’hôte du podcast Geek’s Guide to the Galaxy, souligne à quel point ces éléments de « cour spatiale » enrichissent l’histoire.

Matthew Kressel, auteur de science-fiction, apprécie particulièrement la façon dont la série prend le temps de raconter son histoire, respectant ainsi la texture du roman original. Cette fidélité à l’esprit du livre, tout en s’autorisant certaines libertés narratives, a permis à la série de se distinguer, et elle offre une expérience complémentaire aux adaptations cinématographiques plus récentes.

La série se distingue par son ambition de rester fidèle au matériel original, ce qui peut aussi s’avérer être un piège. Une adaptation trop littérale risque de manquer de vitalité et d’engagement émotionnel. La série de 2000, avec son démarrage jugé maladroit par certains, a tout de même réussi à rencontrer son public grâce à sa fidélité à l’univers de Herbert, tout en suscitant des avis partagés quant à la qualité de sa réalisation et son potentiel de revisionnage, notamment pour les fervents adeptes de Dune.

La mini-série Dune de 2000, malgré les années, demeure un point de référence important dans l’adaptation des œuvres de science-fiction à la télévision. Elle illustre les difficultés liées à la transposition d’univers complexes sur un autre médium. Pour les passionnés de l’univers de Frank Herbert et les amateurs de science-fiction, cette adaptation constitue une pierre angulaire, témoignage d’une époque où la culture geek commençait tout juste à s’épanouir sur le petit écran.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : Wired

6 commentaires
  1. Bonjour,

    Tout à fait d’accord avec votre article, d’ailleurs ils ne se sont pas arrêté là… En 2003 ils ont osé continuer avec la mini série “les enfants de Dune” qui est aussi réussi que cette la mini série Dune. Une BO magnifique qui colle très bien au image.

  2. Tout a fait d accord il est même mieux que la partie 2 de Villeneuve qui a omis des éléments importants pour mois

  3. Les costumes sont un peu cheap mais l’histoire est beaucoup plus fidèle au matériel de base comme précisé par Kevin. Et surtout Children’s of Dune la suite qu’il nous manque quoi ! Dommage qu’ils n’aient pas fait le livre suivant GEoD !

  4. Tout ici était supérieur à l’interminable platitude des deux films de Villeneuve : émotion, vraie histoire d’amour entre Paul et Chani (et non pas une Chani qui fait tout le temps la gueule) poésie et magie du voyage interstellaire (les navigateurs étant étrangement totalement absent des deux films récents, choix qui ne peut pas se justifier selon moi car même présents chez Lynch). Certes certains choix artistiques comme le look des bene Gesserit étaient étonnants mais c’était tellement plus riche et créatif. Et je crois que ce n’est pas le premier volet qui a eu un Emmy effets spéciaux mais Children of Dune la 2e mini-série bizarrement absente des plateformes (il y avait eu un léger recast notamment pour Lady Jessica malheureusement).

    1. Chani qui fait la gueule c’est intéressant ce que fait Villeneuve, car il fait ce qu’Herbert a regretté de ne pas avoir fait : faire de Chani la révélatrice des dérives prophétiques de Paul, considéré comme un héros alors que ce n’était pas sa volonté.

  5. Je découvre cette épatante et très complète petite série et je retrouve, plan après plan, les films de Villeneuve dont les scénaristes n’ont eu qu’à s’appuyer dessus pour mettre en scène en plus grandiose. Et oui dommage d’avoir zappé les voyageurs qui ont une si grande importance dans les romans.

Les commentaires sont fermés.

Mode