En novembre 2022, la deuxième plus importante plateforme de cryptomonnaie faisait faillite. Valorisée à 32 milliards de dollars, il n’aura fallu que quelques jours à FTX pour faire banqueroute. Sans le consentement de ses clients, la firme a utilisé leurs avoirs pour effectuer des transactions risquées via son autre société Alameda. Biens immobiliers et donations publiques, son fondateur a multiplié les investissements au point de créer un mouvement de panique chez ses clients. Soumise à des demandes massives de retraits, FTX n’est pas parvenue à rembourser. 9 milliards de dollars restaient à trouver lorsque l’entreprise a déposé le bilan. Près de deux ans après cette chute vertigineuse, les liquidateurs du groupe sont parvenus à regrouper 6,4 milliards de dollars. Les clients devraient donc être remboursés.
25 ans de prison
Il ne restait plus qu’à la justice de trancher concernant l’homme qui se cache derrière l’une des plus grosses fraudes financières de l’histoire. En novembre dernier, à l’issue d’un procès de cinq semaines, celui que l’on surnomme SBF a été reconnu coupable de sept chefs d’accusation. Parmi eux, la fraude, l’association de malfaiteurs et le blanchiment d’argent. Les avocats ont tenté de défendre l’idée d’un jeune chef d’entreprise dépassé par l’ampleur de ses missions et “victime des erreurs de jugement de ses associés”. Les témoignages d’une ancienne petite amie et de trois anciens cadres des sociétés FTX et Alameda Research ont néanmoins mis en doute cette version de l’histoire.
Le bureau du procureur avait insisté sur le rôle de l’accusé dans la fraude dans un document transmis au juge, rapporte Libération. “Il comprenait les règles, mais il a décidé qu’elles ne lui étaient pas applicables”. Plusieurs mois après la reconnaissance de sa culpabilité, Sam Bankman-Fried a été condamné à 25 ans de réclusion ce jeudi 28 mars. Le procureur réclamait entre 40 et 50 ans.
Sam Bankman-Fried va faire appel
Si la peine est finalement moins lourde que celle requise par le procureur de New York, Sam Brankman-Fried envisage selon l’AFP de faire appel de la décision. Son avocat avait lors du procès fait valoir que des troubles du spectre de l’autisme le rendent plus “vulnérable au sein d’une population carcérale”. Ses avocats espéraient obtenir une peine moins importante, comprise entre cinq et six ans et demi de prison.
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