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Ce train à hydrogène a parcouru 2800 km sans ravitaillement, un record

Un record impressionnant qui témoigne du potentiel de l’hydrogène dans l’industrie ferroviaire.

Un train alimenté par une pile à combustible à l’hydrogène a récemment établi un nouveau record impressionnant : il a réussi à avancer pendant presque deux jours complets sans ravitaillement, parcourant ainsi une distance de plus de 2800 kilomètres.

L’engin en question a été conçu par Stadler Rail AG, une entreprise suisse qui dispose d’une expérience considérable dans le domaine du ferroviaire propre. En 2021, elle avait déjà signé un record du monde avec un train électrique qui a réussi à parcourir 224 kilomètres en une seule charge sur un chemin de fer standard, le tout pendant un hiver glacial — des conditions qui impactent fortement les performances des batteries.

Depuis, l’entreprise s’est progressivement écartée de l’électrique pur pour se concentrer sur l’hydrogène, plus approprié pour ce type de long trajet mais également très intéressant au niveau environnemental. En 2022, elle a présenté pour la première fois son train Flirt H2, un véhicule conçu pour remplacer les trains au diesel traditionnels sans devoir modifier l’infrastructure ferroviaire existante. L’engin est propulsé par une voiture dotée d’un grand réservoir d’hydrogène et de 12 piles à combustible de 100 kW qui alimentent une série de puissants moteurs électriques.

Un record de distance impressionnant

À l’origine, le Flirt H2 revendiquait des performances plutôt modestes, à savoir une autonomie maximale de 460 kilomètres à une vitesse maximale de 127 km/h. Pour référence, le TGV français peut largement dépasser les 1000 kilomètres, avec des pointes de vitesse à plus de 300 km/h sur certains segments. Mais étonnamment, le train suisse a complètement pulvérisé les attentes initiales. Le 20 mars dernier, sur le circuit de test ENSCO dans le Colorado, il a réussi à parcourir une distance de 2803 kilomètres en l’espace de 46 heures avant d’arriver à court d’hydrogène.

Ces performances remarquables lui ont valu une place dans le Guinness des records. C’est désormais officiellement « la plus longue distance jamais parcourue par un train à passagers alimenté à l’hydrogène sans ravitaillement ». Une grande fierté pour les ingénieurs de Stadler. « Ce record du monde établit une gamme de performance idéale pour la version à l’hydrogène de best-seller », se réjouissent les porte-paroles de la firme. « C’est un succès monumental pour toute notre équipe, et nous sommes très fiers de détenir un nouveau record. »

Malheureusement, le communiqué n’est pas particulièrement généreux au niveau des détails techniques. Par exemple, il ne donne aucune information sur la vitesse maximale qui a été atteinte pendant ce parcours. Mais pour parcourir 2800 kilomètres en 46 heures, il a dû avancer à un peu plus de 60 km/h en moyenne. Un chiffre décidément faiblard ; pour référence, un TER standard affiche généralement une vitesse moyenne d’un peu plus de 80 km/h d’après Le Monde.

Rien d’étonnant dans l’absolu, dans la mesure où il faut nécessairement faire des concessions sur la vélocité pour établir un tel record de distance. Mais il aurait tout de même été intéressant de connaître les performances du Flirt H2 dans des conditions plus représentatives d’un vrai trajet commercial.

Quoi qu’il en soit, il s’agit quand même d’un sacré tour de force qui rappelle le potentiel des trains à l’hydrogène. Reste à voir si la machine de Stadler va séduire des opérateurs en Europe, et si cette technologie finira par se démocratiser.

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4 commentaires
  1. l’hydrogène est l’avenir, les voitures aussi seront comme ça.

    étant donnée que les voitures électrique il faut une plombe pour les recharger, il font que quelque km, et tout le monde n’a pas une maison ou il pourrais mettre une borne de recharge.

    l’hydrogène ont ira a total est coté du sans-plomb il y aura l’hydrogène.

    1. Pour les voitures, il y a peu de chances. La chaine énergétique “du puits à la roue” a un trop mauvais rendement du aux pertes de compression et décompression (environ 75% de pertes). Il est bien plus efficace de fabriquer des véhicules à batterie, et d’innover pour les alléger, comme le fait Tesla, par exemple.

      Pour des moyens de transport où le poids et le volume est critique, l’hydrogène est plus pertinent….mais le rendement restera mauvais de toute façon.

  2. Pour créer de l’hydrogène, on utilise de l’énergie, pour ensuite brûler cet H2 pour avoir une partie de l’énergie…
    Et après, “le train a fait 3000 km” ok mais avec combien d’hydrogène ? Est-ce pertinent et ça veut dire quoi en terme de capacité de tirage ? Il a roulé à 60 km/h mais à vide donc avec un chargement complet et à une vitesse plus normale, ça va donner quoi ?
    Ce genre de communiqués soulève plus de questions que mon intérêt…
    Des voitures électriques battent des records de distance sauf qu’elles ont des batteries 2 fois plus grosses que les voitures sur le marché (à part cette monstruosité de e3008). Donc oui c’est plus facile, mais ça veut dire aussi plus de poids à déplacer et un temps de recharge complet plus long également.

Les commentaires sont fermés.

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