Depuis 2013, Doctolib a révolutionné la prise de rendez-vous médical. La plateforme française a démocratisé la téléconsultation, et permis à des millions de patients de prendre rendez-vous en période de Covid-19. Désormais devenue incontournable dans le paysage médical hexagonal, l’entreprise a profité d’une audition auprès de la commission des affaires sociales du Sénat la semaine dernière, pour annoncer l’arrivée d’une nouveauté attendue de longue date : le paiement en ligne des consultations physiques. Le déploiement est prévu dans le courant du deuxième trimestre de cette année, alors même que l’intégration du tiers payant devrait arriver d’ici à la fin 2024.
Faciliter encore la prise de rendez-vous
En France, nombreux sont les professionnels de santé à ne pas proposer de paiement par carte bancaire. Le liquide ou le chèque sont parfois les seules solutions proposées, et Doctolib veut remédier au problème. “Pour faire gagner du temps aux professionnels de santé, l’idée est de rendre complètement inexistant l’acte de facturer, ou en tout cas indolore, transparent et fluide“, indiquait le directeur général de Doctolib en France, Jean-Urbain Hubau à l’issue de son audience sénatoriale.
Dans un premier temps, tous les praticiens et les praticiennes de santé ne seront pas concernés. Les généralistes et certains spécialistes seront les premiers à expérimenter le dispositif, avant d’être suivis par le reste des 300 000 professionnels répertoriés sur la plateforme.
La possibilité sera progressivement implémentée pour les internautes, et devrait compléter le mode de paiement en ligne déjà existant pour les téléconsultations. Si ce n’est pas déjà fait, les patients devront au préalable renseigner leurs coordonnées bancaires pour réserver une consultation physique payable en ligne. Côté prestataire de paiement, rien ne change, puisque c’est Stripe qui se chargera de traiter les transactions. Évidemment, le paiement en ligne sera entièrement optionnel, puisqu’il restera possible de régler sa consultation directement au cabinet.
À quoi ça sert ?
Pour les 40 millions de patients de Doctolib, il s’agira de faciliter encore un peu plus la prise et la gestion de rendez-vous médicaux. Aujourd’hui, l’entreprise revendique 15 millions de consultations chaque mois, dont la moitié en dehors des horaires d’ouverture des cabinets. L’ajout du paiement en ligne va alléger encore un peu plus l’exercice : en se rendant chez le médecin, il ne sera plus nécessaire d’emporter avec soi un moyen de paiement, tout sera déjà réglé et pris en charge. Avec l’arrivée imminente de la carte Vitale dématérialisée, qui pourrait bientôt fusionner avec la carte d’identité biométrique, l’opération promet déjà de faire gagner du temps aux praticiens de santé, tout en responsabilisant davantage les malades, qui seront forcément plus enclins à honorer une consultation payée d’avance.
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Il y a 20% d’ALD en France, donc 1 patient sur 5 qui ne paie pas la consultation. Comment Doctolib va faire, parce que ce n’est qu’une fois passé chez le médecin que celui-ci décide si la consultation est liée à l’ald ou pas et ne doit donc pas être payée. Impossible de savoir avant.