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Interdiction de TikTok aux États-Unis : la Chine dénonce des “méthodes de voyous”

Alors que le pays interdit déjà plusieurs applications américaines sur son territoire, la Chine dénonce les récentes décisions de justice américaines.

Le vote du Congrès américain la semaine dernière a eu l’effet d’une bombe chez TikTok. Si le texte est finalement adopté, l’application la plus populaire du monde sera bientôt interdite aux États-Unis. Seule alternative pour rester en lice sur le marché international : que ByteDance accepte de vendre son application à une entreprise américaine. Une situation inacceptable estime Pékin. “Si un soi-disant prétexte de sécurité nationale peut être utilisé pour écarter arbitrairement des entreprises performantes d’autres pays, alors il n’y a plus d’équité ni de justice“, a estimé Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un discours diffusé sur CNN.

Pourquoi les USA menacent la Chine ?

La proposition de loi votée mercredi par la Chambre des représentants est claire : Pékin a six mois pour couper les ponts avec TikTok et exproprier ByteDance, qui détient l’application, sous peine de voir le réseau social interdit des stores en lignes d’Apple et de Google. Le texte doit encore passer par l’approbation incertaine du Sénat, mais sonne comme une épée de Damoclès menaçante au-dessus de la tête du réseau social.

Les causes de cette interdiction sont multiples : depuis des années, le gouvernement américain accuse l’application d’entretenir des liens opaques et dangereux avec le gouvernement chinois. Des inquiétudes d’autant plus pressantes que TikTok se montre particulièrement gourmand avec nos données personnelles, et que la plateforme a compris comment attirer les internautes dans les méandres du doom scrolling. Face à une situation qui lui échappe, la Chine a confirmé qu’elle était déterminée à “prendre toutes les mesures nécessaires” pour défendre ses entreprises, et obliger les États-Unis à “cesser les pressions destinées à écarter injustement des entreprises étrangères“.

TikTok a bon dos

Les promesses de représailles de la Chine ne passeront sans doute pas avec les États-Unis. D’autant plus qu’au jeu de la censure, le pays n’est pas un modèle de tolérance. Rappelons que la Chine interdit — à de rares exceptions près — certaines plateformes et réseaux sociaux américains comme Facebook, X/Twitter, YouTube, WhatsApp ou encore Instagram. Même TikTok, s’il n’est pas officiellement interdit dans le pays, n’est accessible qu’en passant par l’intermédiaire d’un VPN. C’est Douyin, la version chinoise de l’application (également détenue par ByteDance) qui règne en maître dans le pays, avec 100 millions de téléchargements dans le pays.

https://twitter.com/MFA_China/status/1768259281680506905

Face à l’ironie de la situation, la Chine a rappelé par l’intermédiaire de son ambassade que le pays “acceuillait les plateformes et services étrangers de toutes sortes sur le marché chinois à condition qu’ils respectent les lois et réglementations en vigueur en Chine. C’est tout à fait différent de la manière dont les États-Unis traitent TikTok, qui est clairement un acte d’intimidation et des méthodes de voyous“.

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Source : Le Monde

3 commentaires
  1. faudrait peut-être mentionner que twitter, facebook, google sont censuré car ils voulaient pas respecté les lois nationnales en chine….

    grosse différence

  2. Certes les services américains se sont fait censurés par le gouvernement chinois car ils ne respectaient pas les lois chinoises qui garantissent (selon eux) leur sécurité nationale, de fait il est dans l’ordre des choses que le modèle Tiktok (exfiltration massive de données personnelles plus influence politique d’une puissance étrangère) subisse une censure totale pour exactement les mêmes raisons. Tiktok pourrait continuer à exister aux USA, sous une forme autonome, sans contact avec la Chine. C’est ce que propose les américains, mais qui du coup n’est pas du goût de la chine qui perd son canal d’influence.

    Vivement que l’UE prenne la même direction…

  3. Une énorme machine à fric qui vole des données à la tonne et qui n’est pas américaine ?
    C’est le mal absolu, sauf si ça fait exactement la même chose en étant américain.

    Je détecte un aveu et une entourloupe. Et oui, c’est bel et bien un braquage.

Les commentaires sont fermés.

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