Dans une lettre adressée à la FCC, SpaceX a décrit comment la technologie Direct to Cell de Starlink pourrait offrir une connexion internet directement aux téléphones portables grâce à des satellites en orbite. De quoi arroser les zones blanches ou difficiles d’accès par les réseaux traditionnels.
Une connectivité dans l’espace digne de la 4G
Des tests, menés par des employés de SpaceX dans plusieurs villes américains, dont Redmond (Washington), Mountain View (Californie), et Kansas City (Kansas), ont effectivement montré des résultats prometteurs. Ces tests ont notamment révélé que la technologie pouvait atteindre des vitesses de téléchargement de 17 Mbps et communiquer efficacement avec plusieurs modèles de téléphones Samsung, Apple et Google, sans modifications. Et ce, dans toutes de conditions : zones urbaines et rurales, à l’intérieur et à l’extérieur, sous un ciel dégagé ou sous l’ombre des arbres.
Ces résultats montrent que Starlink parvient à maintenir une communication fiable avec les satellites pendant leur passage, et à éviter les interférences nuisibles avec d’autres appareils. L’un des aspects les plus importants de cette technologie est sa capacité à transmettre des données internet à des téléphones se trouvant à l’intérieur des bâtiments, même si le service est principalement conçu pour une utilisation en extérieur. Ce progrès pourrait représenter une avancée majeure dans l’accessibilité à internet, en permettant une connectivité continue sans les contraintes habituelles de localisation.
SpaceX à l’intention de lancer plus de 800 satellites Direct to Cell dans les mois à venir pour fournir un service robuste et étendu. La collaboration avec T-Mobile, en particulier, autorisera l’envoi et la réception de messages SMS par satellite, et une extension est prévue en 2025 pour inclure les appels vocaux et les données.
Cette nouveauté n’est pas sans susciter des inquiétudes, notamment sur les possibles interférences radio avec d’autres services satellites et terrestres. SpaceX a activement cherché à dissiper ces craintes en fournissant à la FCC une analyse détaillée et des assurances sur sa capacité à ajuster dynamiquement les signaux radio de Starlink pour éviter toute interférence.
Face à l’opposition de certains fournisseurs de services satellites et de télécommunications, qui doutent de la capacité de Starlink à opérer sans causer de perturbations radio, SpaceX maintient donc sa position. L’entreprise a démontré, à travers des analyses approfondies, sa capacité à maintenir les niveaux d’interférence en dessous des seuils critiques, même dans les scénarios les plus exigeants proposés par ses concurrents.
Une fois le feu vert de la FCC en poche (ce n’est pas encore le cas), SpaceX pourra lancer un service qui pourrait transformer la connectivité mobile en rendant internet accessible depuis presque n’importe quel point de la planète.
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