En 2018, Steven Spielberg signait son retour à la science-fiction avec Ready Player One. Adapté d’un roman éponyme écrit par Ernest Cline, le film évoluant dans un univers virtuel en 2045 avait rencontré un succès critique et public, offrant à son réalisateur son meilleur box-office depuis Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal dix ans plus tôt. Avec 607 millions de dollars amassés, le film aurait logiquement dû se voir offrir une suite au même titre que les autres blockbusters du cinéaste. C’est d’autant plus vrai que la saga littéraire dont Ready Player One s’inspire, ne s’est pas terminée après le premier tome.
Depuis bientôt six ans, la rumeur d’un second volet s’invite régulièrement dans les colonnes des médias spécialisés. Warner Bros, pourtant enclin à multiplier les productions dérivées, ne s’est pas encore résolu à acter la mise en chantier d’une suite. L’auteur Ernest Cline avait néanmoins confié à Inverse en 2020 que le film était à un stade précoce de développement. Si la pandémie ne lui permettait pas de se prononcer quant à l’avenir de la production, la cérémonie des Oscars a été l’occasion pour Spielberg de s’exprimer sur la question. Au micro du blogueur Roger Friedman, il a confirmé que Ready Player Two était toujours d’actualité. Il a aussi apporté des précisions concernant son implication.
Spielberg producteur
Alors qu’il venait assister au bal des récompenses d’Hollywood, et représenter le film La Couleur Pourpre, Steven Spielberg a confirmé qu’il n’agirait pas en qualité de réalisateur. Comme sur les sagas Jurassic Park et Indiana Jones, le cinéaste est prêt à passer la main à d’autres pour faire prospérer les univers. Il n’a pas précisé l’identité de celui ou celle qui mènera à bien un tel projet. Ready Player Two reste ainsi un mystère presque complet. À noter que l’opération est bien plus périlleuse que pour le premier volet, qui pouvait compter sur une solide communauté de lecteurs pour faire recette.
Sorti en 2020, Ready Player Two a été largement décrié par la critique et les lecteurs. S’il est ultra-référencé comme le précédent tome, ce nouveau roman souffrait d’une écriture trop chaotique et d’un parti pris à bout de souffle. Tandis que les lecteurs s’attendaient à voir les thématiques abordées dans l’introduction prendre de l’ampleur, ils avaient dû se contenter d’une histoire mal-ficelée et qui traînait en longueur. Ce remplissage n’est sans doute pas le matériau de base idéal pour un blockbuster ambitieux. C’est d’autant plus vrai que depuis 2018, les technologies de réalité virtuelles et de métavers ont modifié la perception du public concernant ces objets de science-fiction. Ready Player Two ne pourra plus se contenter de son invitation à l’exploration d’un futur de moins en moins hypothétique pour séduire la critique et le public. Rien n’est encore joué, mais les déclarations de Spielberg laissent entendre que le processus avance dans le bon sens. En attendant, Steven Spielberg se concentre sur plusieurs projets en développement comme le remake de Bullit annoncé il y a plusieurs années.
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