Dans le monde du jeu vidéo, on peut aisément séparer la partie consommation de la partie industrie. Tous les joueurs ne savent pas ce qu’il se passe de l’autre côté de leur console, PC ou smartphone et ne s’y intéressent pas forcément. Mais ceux que le secteur intéresse, en tant que marché de l’emploi ou même en tant qu’industrie créative et technologique, connaissent sans l’ombre d’un doute le nom de Geoff Keighley.
Journaliste spécialisé dans le jeu vidéo, puis animateur à la télévision, l’homme d’affaires canadien est aujourd’hui connu pour ses Game Awards, son Summer Game Fest et l’animation de la Gamescom. Il est présent à tous les principaux rendez-vous vidéoludiques pour présenter les nouveautés à venir, mais aussi commenter l’état du marché de manière externe à tous les studios. Mais récemment, il a déçu un grand nombre de personnes.
Un manque de communication voyant
S’il ne s’est jamais positionné en tant qu’analyste, il est vrai que les joueurs réguliers et expérimentés attendent de Geoff Keighley une certaine ambivalence, entre la proximité et le détachement par rapport aux différents évènements marquants de l’histoire du jeu vidéo. Il a cependant loupé un coche extrêmement important ces derniers mois. En effet, nombreux sont ceux qui lui reprochent de ne pas avoir mentionné l’énorme vague de licenciements, touchant déjà 7000 personnes depuis le début de l’année.
En réalité, le phénomène est actif depuis le début de l’année dernière. En 2023, ce sont 10 000 personnes qui ont été congédiées dans divers studios, plus ou moins gros, et en 2024 la tendance n’est absolument pas à la baisse. Il y a quelques jours, on apprenait le licenciement de 900 employés des studios PlayStation. Sauf qu’au lieu d’en parler de manière solennelle, comme presque tous les acteurs du secteur, Geoff Keighley a préféré faire la promotion d’un produit permettant de sentir les jeux vidéo.
Il a alors fait face à un torrent de commentaires négatifs, pointant du doigt son manque de délicatesse, et au passage, sa possible ignorance d’un sujet bien plus grave pour l’industrie que ne peut l’être le boitier Game Scent. Mais Geoff Keighley n’a pas pu se résoudre à passer sous silence les évènements.
https://twitter.com/iiamcloudman/status/1762497141644124660
Geoff Keighley tente de se rattraper
Il aura fallu attendre le 13 mars pour que Geoff Keighley aborde le sujet des licenciements publiquement. Il déclare dans un message que c’est une “période déchirante pour l’industrie du jeu vidéo : les licenciements touchent les développeurs qui nous apportent de la joie.” Il en profite d’ailleurs pour partager une plateforme rassemblant des milliers de candidats sans emploi, quelques milliers de mentors et des outils pour s’insérer plus efficacement.
Peu de solutions existent aujourd’hui pour soutenir les personnes ayant perdu un emploi dans le monde du jeu vidéo, toute initiative est donc la bienvenue. Larian Studio, qui est à l’origine du dernier Baldur’s Gate 3, a d’ailleurs lancé une campagne de recrutement pouvant sauver l’emploi de quelques professionnels.
https://twitter.com/geoffkeighley/status/1767735214774603845
Pourtant, les doutes persistent. Certains continuent à dire que le Jeu Vidéo n’est pas assez bien représenté. En dépit de ces remarques, Geoff Keighley reste l’un des hommes d’affaires les plus influents du milieu. Ses choix concernant divers sujets – notamment la création du Summer Game Fest qui remplace désormais le mythique E3 – l’amènent vers une popularité sans précédent, au point même qu’il deviendrait presque une institution.
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Tout simplement parce que c’est un businessman avant tout. Et sans aucun scrupule avec ça. Il est pote avec l’industrie du JV, comprendre par là les patrons et les grandes entreprises sans lesquels ses cérémonies n’auraient jamais existé.
Il n’est pas du côté des dev, il est du côté des patrons. C’est aussi pour ça qu’au delà des joueurs, ses plus gros détracteurs sont les gens qui travaillent dans cette industrie. Je n’ai jamais rien entendu d’aussi violent sur lui qu’à des soirées dans l’industrie du JV.
Julien Chièze aussi d’ailleurs, c’est un peu notre Geoff Keighley leader price Français.
Presser le citron avant un nouveau krach du jv, eux s’en remettrons, beaucoup d argent a court terme, ou apellons ca une macronade sans lui en donner le merite, ce n’est que l’un d’entre eux.