En janvier dernier, le Ministère de la Défense britannique annonçait fièrement que son DragonFire (« feu du dragon »), un laser militaire de nouvelle génération, avait passé un cap important en abattant sa première cible avec une efficacité redoutable. La démonstration semble avoir séduit l’état-major du pays et les responsables du projet semblent décidés à passer à la vitesse supérieure, comme en témoigne la publication de la première vidéo du test.
Pour rappel, il s’agit d’un canon laser capable de délivrer un rayon de 50 kW, ce qui est suffisamment puissant pour causer des dégâts critiques sur un engin volant. Et surtout, il est capable de le faire avec une précision étourdissante. D’après le communiqué initial, il peut toucher une pièce de monnaie à une distance d’un kilomètre, et ce à tous les coups. En pratique, il pourrait donc être assigné à des cibles particulièrement difficiles à abattre, comme une ogive portée par un engin volant à grande vitesse.
Il a aussi l’avantage d’être extrêmement économique. « Le coût d’opération du laser est typiquement inférieur à 10 livres sterling par tir », expliquait le communiqué de la Défense. Un coût opérationnel dérisoire lorsqu’on le compare à celui des armes antiaériennes traditionnelles, et tout particulièrement par rapport aux missiles les plus sophistiqués. C’est aussi très pratique en termes de logistique. Avec un dispositif laser de ce genre, pas besoin de produire, de transporter et de stocker des réserves de munitions ; il suffit d’une source d’énergie suffisamment performante, et l’engin est prêt à entrer en action.
Pour toutes ces raisons, le concept est jugé très prometteur par la Défense britannique. Selon Naval News, l’institution a récemment lancé le développement d’une seconde génération encore plus performante que le prototype initial. On peut s’attendre à ce qu’il soit encore plus précis et performant que son prédécesseur.
Les premières images dévoilées
En parallèle, le Defence Science and Technology Laboratory (DSTL), la division scientifique et technique du Ministère de la Défense, en a profité pour déclassifier quelques images de la première démonstration.
A newly declassified video shows the power of our DragonFire #laser in action
This technology is the result of joint working with world-class industry partners
For more on #DragonFire 👉 https://t.co/dXrYitxx6f@Leonardo_UK @QinetiQ @MBDAGroup pic.twitter.com/2CrHODAh7O
— Dstl (@dstlmod) March 11, 2024
Le montage ne nous apprend pas grand-chose sur les spécifications techniques du DragonFire, puisqu’il s’agit toujours d’un projet classé secret-défense ; mais il est assez impressionnant de voir ce rayon destructeur filer vers sa cible, en l’occurrence un petit drone commercial, à la vitesse de la lumière.
Il ne s’agit cependant que d’un échantillon promotionnel. Le laboratoire a aussi testé son laser sur de nombreux autres engins, mais leur identité est restée secrète dans la plupart des cas. On sait seulement qu’il a aussi réussi à abattre un drone militaire de classe Banshee et à intercepter des obus lancés par des mortiers. Il est aussi possible qu’il ait été testé sur différents types de missiles, même si le DSTL n’en a pas fait mention.
Bientôt sur des navires de guerre ?
Ce qui est plus intéressant, c’est la deuxième partie de la vidéo, qui donne quelques indications sur les futures applications de cette technologie. Une animation en 3D, présente un DragonFire positionné sur le flanc de ce qui semble être un destroyer de classe Daring, le fer de lance de la flotte militaire britannique. On le voit en train de cibler le moteur d’un autre navire pour l’immobiliser, avant de répéter l’opération sur un drone de combat qui ressemble fort au Reaper.
Cela suggère fortement que cette arme laser pourrait bientôt équiper les navires de guerre anglais, afin de doper considérablement leurs capacités de défense antiaérienne et d’interception. Une interprétation confirmée par le Times ; selon le célèbre quotidien anglais, les ingénieurs du DSTL estiment qu’il pourrait être opérationnel dans ce contexte d’ici cinq ans.
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Ah ça serait pas mal de mettre ce laser sur une station orbitale qui ne serait pas une lune ?
Ou pour brûler les batteries des stations orbitales avant qu’elles ne se crasch sur terre
Quid si la cible dispose d’une surface réfléchissante ?
Ok cool, il y a quelque mois c’était du complotisme, mais ok, cool.
Pour dégommer ce fou de Poutin 🤪
Mettre un réacteur nucléaire supplémentaire sur notre futur porte avion pour y poser plusieurs canons laser de ce type…
1) Fonctionne pas en cas de brouillard, ciel nuageux et effet altéré en cas de pluie,
2) C’est de la lumière pulsée donc l’application d’un alliage poli (ou peinture blanche) sur les cible rendra cette techno inefficace.
C’est pas mal pour les drônes cheap.
Quid des journées nuageuses….. Je pense pas que la lumière les traverse…