Airbnb a annoncé aujourd’hui qu’elle allait interdire l’installation de caméras de sécurité à l’intérieur des logements proposés à la location. Cette mesure, qui entrera en application le mois prochain, a pour objectif de préserver l’intimité des locataires.
Jusqu’à présent, la plateforme autorisait les propriétaires à installer des caméras de surveillance dans leurs logements pour se prémunir des dérives de certains locataires indélicats. Pour ne pas trop empiéter sur la vie privée des occupants, cette pratique était toutefois soumise à trois restrictions. Premièrement, ces dispositifs ne devaient être installés que dans les parties communes (couloirs, salon…), et en aucun cas dans les chambres ou les salles de bain, par exemple. En outre, les caméras devaient impérativement être bien visibles et déclarées explicitement.
De nombreuses histoires d’abus sordides
Mais ces dernières années, de nombreux propriétaires ont sciemment enfreint ces règles. Dans son communiqué, Airbnb explique que la majorité des annonces ne mentionnaient pas lesdites caméras. Or, ces pratiques ont donné lieu à un grand nombre d’affaires particulièrement sordides. De nombreux locataires ont raconté avoir trouvé des caméras cachées dissimulées dans des objets divers et variés : détecteurs de fumée, réveils, prises de courant…
Et surtout, ces systèmes d’enregistrement étaient parfois placés à des endroits qui ne laissaient aucun doute sur les intentions du loueur. Rien que l’été dernier, plusieurs témoignages glaçants ont été publiés par des locataires qui ont été filmés à leur insu dans leur salle de bain ou leur chambre, ce qui constitue évidemment une violation claire de leur intimité. Et ces histoires ne sont vraisemblablement que la partie émergée d’un vaste iceberg d’abus sur fond de voyeurisme.
Jusqu’au 30 avril pour se plier à la règle
Pour ajouter une couche de protection supplémentaire, Airbnb va donc interdire purement et simplement toutes les caméras à l’intérieur des biens proposés à la location. Ces règles s’appliquent également à l’extérieur du logement dans certains cas, par exemple à proximité d’un jacuzzi ou d’une douche en plein air.
Désormais, les loueurs pourront seulement utiliser deux types de dispositifs pour surveiller leurs logements : des sonnettes connectées à l’entrée, et des sonomètres qui mesurent le volume sonore sans enregistrer de fichier audio pour constater d’éventuelles infractions à la réglementation sur le bruit. Dans tous les cas, ils devront être déclarés explicitement sur l’annonce.
Pour laisser le temps aux loueurs de se mettre en conformité avec ces nouvelles règles, la plateforme va leur accorder un délai d’un peu plus d’un mois. Ils auront jusqu’au 30 avril prochain pour retirer tous les systèmes d’enregistrement de leurs logements. À partir de là, les contrevenants s’exposent à des sanctions qui peuvent aller jusqu’à un bannissement définitif de la plateforme.
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Il était temps même si il y en aura toujours qui continueront a le faire tant qu’il ne se feront pas prendre.Une pratique déviante bien sale.Zt en plus, comme en chine, il y a même ceux qui ont posé des caméra pour leurs propres securités pour se faire pirater ses mêmes caméra pour se faire espionner en direct par des hackers.Pratique très courante en chine, et ailleurs.
Il y a aussi une chose qui doit être faite de toute urgence, l’arrêt de l’abattement fiscale spécial pour les locations meublé, car cela a faussé tout le marché de la location longue durée avec la disparition des locations non meublés a long bail (3 ans sans meuble) au profit des locations saisonnières meublés a meublés pour 1 an maximum, faisant aussi beaucoup augmenté les prix des loyers par répercutions.C’est scandaleux pour beaucoup de personnes qui ne peuvent plus se loger dignement même avec un salaire SMIC, mais c’est un autre débat…