Une certaine confusion s’est propagée il y a quelques jours sur X/Twitter, suite au partage d’un email fallacieux annonçant la fermeture de Gmail le 1er août. Une nouvelle rapidement démentie par les premiers intéressés, qui a néanmoins semé le doute parmi les utilisateurs.
XMail vs Gmail
Google, confronté à cette rumeur, a dû intervenir pour clarifier la situation, affirmant sans ambigüité : « Gmail est là pour rester ». Mais les internautes ne sont pas dupes : ce ne serait pas la première fois, ni la dernière, où Google met fin à un de ses services, comme Google+, Stadia et toutes sortes d’applications de messagerie. Même si Gmail est un des piliers du moteur de recherche, il n’est pas difficile d’imaginer que Google veut fermer le service pour une raison ou pour une autre.
It’s coming
— Elon Musk (@elonmusk) February 23, 2024
Au milieu de cette pagaille, Elon Musk a évidemment voulu tirer la couverture sur lui en confirmant le développement d’un nouveau service de messagerie électronique, XMail. Une déclaration laconique, mais qui a immédiatement suscité l’intérêt de ses partisans, bien qu’elle laisse place à de nombreuses interprétations.
L’annonce du patron de X/Twitter semble être une réaction spontanée, mais elle intervient à un moment où le public est particulièrement sensible aux nouveautés autour des services de messagerie électronique. Les détails concernant XMail restent flous, et comme pour tout ce qui touche à Elon Musk, l’extrême prudence est de rigueur avant de s’emballer.
Un des premiers problèmes auxquels XMail devra s’atteler est qu’il existe déjà des services portant le même nom ! Voilà qui pourrait compliquer les démarches de marque pour Twitter. Par ailleurs, la concurrence est rude : Gmail est clairement le service de messagerie dominant, il bénéficie d’une position bien établie sur le marché. Les rivaux doivent s’accrocher pour se hisser ne serait-ce qu’à la cheville du leader, et il en ira de même pour XMail.
La question de la sécurité et de la confidentialité des messages se pose également. Les pratiques de collecte des données de la plateforme peuvent changer du jour au lendemain sous l’impulsion d’Elon Musk. L’infrastructure technique de Twitter est parfois vacillante, alors que l’accès à son email en tout temps est absolument vital. Et puis il y a la problématique de l’écosystème : Gmail bénéficie d’une intégration profonde dans un océan de services et d’applications, alors que XMail serait beaucoup plus limité malgré le lancement récent des appels audio et vidéo.
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Et avec Musk, il faudra prévoir qu’il intégrera assez vite des campagnes de publicités qui ne pourront pas être reléguées en spam, avec un service payant pour en avoir moins et encore plus cher pour ne pas avoir.
Sans compter le risque de voir sa bàl restreinte en capacité “suite à un accident de service” si un des e-mails énonce une critique négative envers la sphère muskienne.
Le choléra n’a jamais été une bonne alternative à la peste (je dis ça en ayant déjà la peste)